La Marocaine Salma Amani goûte aux joies d’une Coupe d’Afrique des nations (CAN 2022) à domicile. « Un rêve » pour cette expérimentée milieu de terrain âgée de 32 ans qui a fait ses début en équipe nationale en 2012
De notre envoyé spécial à Rabat,
« C’est un rêve qu’on est en train de vivre. » Salma Amani peut savourer : son équipe du Maroc est d’ores et déjà qualifiée en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2022) à domicile, avant un match face au Sénégal ce vendredi 8 juillet.
Alors certes, la milieu de terrain a quitté le terrain un peu prématurément face au Burkina Faso (80e) et à l’Ouganda (61e). Mais elle ne boude pas pour autant son plaisir. Car elle dispute cette CAN 2022 dans sa ville natale, devant des milliers de spectateurs. « Ça ne s’explique pas ce qu’on ressent quand on est sur le terrain et qu’on voit qu’on est soutenu par tout le peuple marocain, souligne-t-elle. C’est difficile de mettre des mots dessus. Mais on s’est préparé afin d’être prêtes et de soulever la coupe à la fin de cette compétition ».
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Soulever la coupe devant une foule en délire, un objectif qui semblait inaccessible à la peu réputée sélection marocaine lorsque Salma Amani a fait ses débuts avec les Lionnes de l’Atlas, en 2012. « Ça fait des années que j’ai la chance de faire partie de cette équipe, rappelle celle qui a grandi dans l’Ouest de la France. J’ai vu son évolution et celle du foot féminin au Maroc, ce qui a été mis en œuvre pour que les choses avancent. Vivre cette compétition aujourd’hui, c’est fantastique pour moi, mais aussi pour beaucoup de joueuses, y compris les futures joueuses ».
« On se considère comme des sœurs »
L’actuelle pensionnaire de l’US Saint-Malo (deuxième division française), qui a fait toute sa carrière professionnelle en France, s’appuie désormais sur ce double vécu pour mettre à l’aise les nouvelles dans la tanière. « Je ne dirais pas que j’ai une place particulière mais j’essaie de faire le lien entre les anciennes et les plus jeunes, avec celles qui ne parlent pas trop anglais par exemple, estime cette ex-gendarme. C’est plus ce rôle de lien que j’ai ».
Dans le documentaire “Atlas Lionesses: Hear Them Roar!”, la numéro 8 résumait : « Le Maroc est une équipe qui vit très bien, avec beaucoup de bonne humeur quand il faut, mais aussi beaucoup de sérieux quand il le faut également. Il y a certaines filles que je connais depuis pas mal d’années. On se considère comme des sœurs. »
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