À Arusha, en Tanzanie, la Confédération africaine de football (CAF) a officialisé ce 10 août le lancement de la Super Ligue africaine à partir d’août 2023, jusqu’à mai 2024. Une compétition qui doit marquer le début d’une nouvelle ère pour le football africain.
« La Super Ligue africaine est une des nouveautés les plus importantes dans l’histoire du football africain et l’objectif est très clair : s’assurer que le foot africain de clubs rivalisera avec les meilleurs footballs actuels. Il faut que les clubs africains puissent rivaliser », a déclaré le président de la CAF Patrice Motsepe sous le regard de Gianni Infantino, président de la Fifa.
197 matches au total
Qu’a-t-on appris à lors de cette 44e assemblée générale ordinaire ? En grande partie ce qu’on savait déjà. L’instance du foot africain a confirmé que la compétition opposera les 24 meilleurs clubs du continent, issus de 16 pays différents. Ces clubs seront d’abord répartis, durant une première phase, en trois groupes géographiques composés chacun de 8 équipes (Afrique du Nord, Afrique Centrale et de l’Ouest, et Afrique du Sud et de l’Est). Durant celle-ci, les 8 clubs de chaque groupe seront opposés en matches aller-retour et chaque formation disputera donc 14 matchs durant cette première phase.
Au terme de cette phase de groupes, les cinq premiers de chaque poule et le meilleur 6e tous groupes confondus prendront part à la phase à élimination directe à partir des huitièmes de finale. Cela marquera la fin de la répartition géographique.
Au total, 197 matches seront joués dont le dernier, la finale, est déjà attendu et présenté comme le SuperBowl de l’Afrique en référence à la finale du championnat de football américain, qui réunit chaque année 100 millions de téléspectateurs.
100 millions de dollars de « prize money »
Le « prize money » de la compétition (argent distribué aux participants) s’élèvera à 100 millions de dollars. Le vainqueur devrait empocher 11,5 millions de dollars. Grâce aux revenus générés et avec le soutien de la Fifa, la CAF prévoit de verser annuellement un million de dollars à chacune de ses 54 associations membres, mais aussi d’alimenter son fonds de développement à hauteur de 50 millions de dollars. Mais les droits télévisuels de cette compétition seront-ils à la hauteur des espérances attendues ?
« Ce que l’on espère faire, c’est à travers la Super Ligue, améliorer la qualité du foot parce qu’en bout de chaîne, il faut susciter l’enthousiasme des supporters, indique le président de la CAF. Il faut qu’ils aient envie de regarder le football local, parce qu’il est aussi bon que le meilleur du monde. La question financière est donc clé. Mais du point de vue de la CAF, il faut reconnaître que les compétitions actuelles, la CAN, la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération doivent être compétitives. C’est pour cela que nous avons augmenté la dotation de chacune d’entre elles, dans de larges proportions ».
Les 24 premiers clubs qui feront partie de cette Super Ligue africaine recevront une contribution de 2,5 millions de dollars pour acheter des joueurs, mais aussi financer les transports et l’hébergement durant la compétition. On ne sait pas si cette coquette somme (60 millions de dollars) fait partie du « prize money » de 100 millions de dollars ou si elle viendra en supplément.
Une question primordiale est restée sans réponse : que deviennent les autres compétitions de clubs, et notamment la Ligue des Champions ?
Pas sûr que les annonces et les promesses de cette Super Ligue parviennent à apaiser un climat de plus en plus délétère au sein de la CAF, alors que les finances accusent un déficit cette année, et que les réserves ont pratiquement fondu de moitié.