Créé par le gouvernement du Sénégal par la loi No 75-51 du 03 Avril 1975 des suites d’une étude du défunt Conseil Economique et Social (CES) réalisée en 1972, le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC) est un établissement public à caractère professionnel. Il regroupe tous les importateurs et exportateurs de marchandises par voie de mer exerçant au Sénégal.
Cette étude du CES découlait des recommandations de la Conférence des NationsUnies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et de la General Agreement on Tarif and Trade (GATT – Accord Général sur les Tarifs et le Commerce), en faveur de la création de Conseils de Chargeurs dans les pays en développement et avait conclu à l’opportunité de la création du COSEC et convaincu le Gouvernement d’une telle option.
De sa création en Avril 1975 à la réforme de ses structures en Juin 1994, le CO.SE.Ca été dirigé par un Secrétaire Général, nommé par arrêté conjoint du Ministre chargé de la Marine Marchande et du Ministre chargé des Finances. Après avis du Comité Directeur, un Conseil et un Comité Directeur de 11 membres désignés en raison de leur fonction ou de leur compétence, chargé de définir les actions à mener et présidé par le Directeur Général de la Douane est mis en place.
Toutefois, dès 1991, prenant conscience des mutations en cours dans le secteur des transports de marchandises par voie de mer, les Autorités du CO.SE.C, en accord avec le Comité Directeur, organisèrent les 13 et 14 Septembre 1991, les Journées de réflexion sur le CO.SE.C, sous la présidence de Monsieur Mbaye DIOUF, Ministre Délégué Chargé des Transports Maritimes. Des journées auxquelles ont pris part les acteurs du secteur des transports maritimes de marchandises notamment les pouvoirs publics, les importateurs-exportateurs, les armements, les auxiliaires du transport maritime, la douane, les autorités portuaires, etc.
Il a été ainsi recommandé et validé par le COSEC, l’adoption de nouveaux textes réglementaires, l’élaboration d’un nouveau programme d’actions et l’élaboration et la mise en place d’un nouvel organigramme.
Le COSEC demeure ainsi l’un des instruments de développement les plus importants du Sénégal avec la mise en oeuvre de plusieurs stratégies innovantes de collecte d’informations et d’importants travaux pour booster le secteur du transport maritime afin de consolider ses positions dans un secteur en perpétuelle évolution mais aussi de stimuler la compétitivité du Port Autonome de Dakar (PAD) et des ports secondaires.
Les Missions du COSEC Depuis sa création en 1975, le COSEC s’attèle à la promotion de la politique de protection des intérêts des importateurs et exportateurs de marchandises par la voie maritime. Il a connu plusieurs réformes en prenant conscience des mutations enregistrées dans le secteur des transports de marchandises par voie de mer. Également et toujours conformément à Particle 2 du décret N° 94-606 il cuvre à elimiter les coûts de transports maritimes, la mise en oeuvre des conditions optimales de réception, d’expédition et de réexpédition des marchandises transportées par voie maritime, la supervision et le contrôle de la répartition descargaisons maritimes conformément aux engagements internationaux du Sénégal ainsi que l’étude de tous les contentieux juridiques et pratiques liés aux coûts des transports mantimes et globalement l’assistance et la formation des opérateurs du secteur maritime.
Le COSEC reste dans une dynamique d’amélioration et de perfectionnement des réalisations et des acquis Dans le cadre de l’exécution de ses missions, le COSEC a mis en place depuis des années une politique d’investissement et de financement en tenant en compte des orientations de l’État du Sénégal, du comité directeur et du conseil d’administration.
C’est ainsi que plusieurs réalisations ont été notées notamment en ce qui concerne l’amélioration des conditions de réception et d’expédition, notamment la réalisation et le financement d’infrastructures et d’équipements au bénéfice des chargeurs et de l’Etat, la promotion et l’assistance aux chargeurs et organismes de chargeurs, l’information et la formation des chargeurs. On peut citer par exemple le financement du système GAINDE et de sa sé. arisation, le financement de l’autocommutateur de la Direction des Douanes, l’octroi d’une subvention et d’un prêt à Trade Point Sénégal pour la réalisation du système de dédouanement ORBUS 2000, la participation au financement du baliseur Samba Laobé Fall, la participation à la mise en place des entreprises SOMAT, puis COSAMA gérant la liaison Dakar Ziguinchor, l’appui institutionnel aux chambres de commerce, chambres de métiers du Sénégal et organisations patronales, prise en charge de la participation des chargeurs nationaux différents aux foires nationales, ouverture des trois bureaux de représentation du COSEC à Dubaï et deux en Chine pour assister les opérateurs économiques.
La création du Centre Trainmars’ est insaite dans le cadre du programme de formation continue dans le secteur des transports maritimes. Un Centre dont la mission est d’améliorer la qualification des cadres et agents de maîtrise impliqués dans la gestion et l’organisation des activités maritimes du Sénégal et de la sous-région. Le fonctionnement du Centre qui est logé au COSEC est entièrement financé par le PAD et le COSEC qui assure la présidence du Comité de surveillance.
Le Système Gaindé et la mise en place d’une plateforme innovante de collecte de Bordereau Suivi Cargaison et d’intégration du paiement électronique Le COSEC a mis en place un Bordereau de Suivi de Cargaison, qui a l’avantage de permettre un suivi rigoureux de l’évolution des taux de fret appliqués par les armements mais aussi de pouvoir suivre la cargaison depuis le port d’embarquement jusqu’au port de déchargement et d’avoir tous les éléments nécessaires au dédouanement avant l’arrivée des marchandises.
De manuel et sous forme papier, le COSEC avait sollicité l’accompagnement de GAINDE 2000 pour un passage en électronique avec la mise en œuvre d’une plateforme de dématérialisation de la demande, du paiement et de la gestion du BSC sur chaque cargaison de marchandises tout au long de la chaîne du commerce international. Au-delà de la modernisation du dispositif, l’objectif du projet était aussi de sécuriser les recettes car la formalité papier n’était pas systématiquement respectée ce qui engendrait un manque à gagner important pour le COSEC.
Rappelons que le Système de Gestion Automatisée des Informations Douanières et des Echanges (GAINDE) fut lancé en 1990 par l’État du Sénégal pour faciliter la gestion des transactions douanières. Le système GAINDE est axé sur la gestion du dédouanement, des marchandises et des biens. GAINDE intégral apporte des améliorations considérables dans le traitement des procédures de dédouanement en passant du papier à la dématérialisation ou le traitement électronique.
Il faut également noter que ce système a connu, depuis ses débuts, plusieurs phases de modernisation, avec notamment la dématérialisation des procédures. En termes de résultats, le système d’information GAINDE qui s’est avéré très efficace, en fournissant des informations détaillées et précises sur le volume des importations et exportations de biens culturels, d’assurer une traçabilité de ces échanges et d’apporter une mesure exacte des échanges de biens culturels, indispensable aux décideurs.
Les informations sur les produits concernent aussi bien le volume des transactions, la nature des transactions que les pays de provenance ou de destination. Ainsi, à titre d’illustration, les importations de biens culturels en 2018 se sont produites de vingt-quatre (24) pays et, sur la même année, les exportations se sont faites en direction de quarante-cinq (45) pays
Lancée en 2020 par le COSEC, la plateforme de Traitement des Réclamations des Chargeurs (TRAC) est devenue un outil précieux pour les opérateurs économiques
Pour une meilleure gestion des données dans la chaîne logistique et apporte des solutions aux nombreuses contraintes auxquelles sont confrontées les commerçants et industriels, le COSEC a procédé au lancement de la plateforme de Traitement des Réclamations des Chargeurs (TRAC).
Un outil précieux qui vient désormais en nomination aux chargeurs confrontés à des blocages divers lors de leurs opérations. Cette plateforme qui est à l’initiative du Directeur Général du COSEC, Mamadou NDIONE et l’ensemble du Top Management apporte des solutions aux problèmes d’ordre techniques, juridiques, ainsi que les contraintes liées à la formation ou des problèmes d’ordre financier auxquels les chargeurs sont confrontés.
La plateforme permet de régler tous les problèmes à temps réel. Et surtout quand, il existe des blocages au niveau du port avec les lignes maritimes. Il permet au client de récupérer son conteneur à temps. Il faut noter que l’ensemble des acteurs ainsi que toutes les parties concernées avaient pris part au lancement de la plateforme.
Une opportunité saisie pour partager et favoriser les idées en même temps les positions des différents, c’est ce qui a ensuite permis avec l’aide des informaticiens du COSEC de modifier et d’améliorer de manière continue la plateforme Dans cette perspective, le Le COSEC a voulu aller directement vers les acteurs et a commencé ses démarches par l’Association des Commerçants et Industriels du Sénégal (I’ACIS).
Faisant le déplacement au niveau de leur siège pour faire la présentation, les acteurs ont compris son utilité et, à cet effet, ont décidé que toutes les réclamations vont désormais se faire via cette plateforme. Dans cette dynamique, la représentation du COSEC a décidé de vulgariser la plateforme au niveau de Dubaï.
Suivant cette approche, cette démarche sera adoptée avec la représentation du COSEC en Inde, en Chine mais également avec les organisations professionnelles I’UNACOIS JAPPO, I’UNACOIS YESSAL et toutes les organisations professionnelles surtout celles qui composent le Conseil d’Administration aussi bien le CNP, la QNESS, le GES, et toutes les organisations qui interviennent dans la chaîne logistique.
Le Directeur Général du COSEC Mamadou Ndione en phase avec les nouvelles politiques mises en place pour relever les nouveaux défis du secteur du transport maritime Portée à la tête du COSEC en 2017, sur la base du décret du Chef de l’Etat Macky SALL, Mamadou NDIONE a souvent exprimé son engagement à faire de l’établissement celui de tous les acteurs sénégalais. S’il n’a pas voulu parler de bilan depuis son accession à la direction de l’établissement, il a réaffirmé son engagement à traduire dans ce secteur qu’il connait bien en tant que logisticien et de traduire dans ce domaine sa vision bâtie sur l’inclusion et l’équité. Notamment avec le Comité de Direction et le Conseil d’Administration du COSEC qui axent leurs initiatives dans les missions d’origine.
Temoin Quotidien Numéro 1754- Jeudi 06 Octobre 2022