Le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes mis en place par le gouvernement du Sénégal en Avril 2021 prévoit dans une de ses composantes, la formation professionnelle et technique de 20 000 jeunes en vue de favoriser leur employabilité dans le marché du travail par l’emploi salarié et l’auto-emploi.
En effet, dans le cadre de sa contribution au programme, le 3FPT poursuit l’exercice 2023 à travers son guichet de financement des demandeurs individuels (GFDI), l’octroi de nouveaux bons pour les formations initiales de longue durée d’une à 3 années débouchant sur l’obtention de diplômes du CAP, BEP, BT, BTS à la licence.
Souleymane Baldé, Coordonnateur Technique du pôle emploi et entreprenariat des jeunes et des femmes de Dakar revient sur la pertinence et l’ensemble des dispositions établies pour mener à bien ce projet.
«C’est un bilan positif dans le sens ou pendant 10 jours, nous avons pu recevoir 4035 jeunes.Les premiers jours étaient un peu difficile, je l’avoue parce que le département de Dakar est trop vaste marquer par sa situation démographique mais nous avons pu prendre avec le 3FPT des dispositions techniques qui nous a permis de dépasser au-delà de nos compétences, notamment l’installation de bâches et de chaises pour permettre à l’ensemble des jeunes d’être à la disposition des personnels de 3FPT d’où l’objet de les prendre en charge à temps » renseigne-t-il.
« En ce jour, comme je vous le dis nous notons 4035 enrôlés. Ainsi, l’enrôlement s’avère un processus très rapide mais parfois nous rencontrons des jeunes désorientés à qui il est primordial de leur apporter des conseils et des orientations par rapport à la filière, à l’école, leurs habitats entre autres leurs ambitions futures. Donc tout ceci devient un travail fastidieux et de très longue haleine mais les chargés de clientèle qui sont toujours présents de 8 heures du matin à 18H30mn pour assister les jeunes le font avec beaucoup de plaisir et abnégations dans le but de cautionner un capital humain de qualité.
Et pour arriver à ce stade, il est impératif de passer dans une formation dite de qualité pour pouvoir en bénéficier » informe le Coordonnateur Technique.
« Les critères de sélection peuvent être techniques pour dire selon la filière, l’âge et l’orientation du jeune mais également le 3FPT prend en compte certains facteurs de vulnérabilités comme les handicapés et les orphelins d’où on note une certaine priorité à l’égard de ces couches vulnérables.
« Le 3FPT sur le volet financement de la formation nous accompagnons l’employabilité et la qualification des jeunes mais nous nous préoccupons fortement de l’insertion des jeunes après leur formation. C’est dans cette logique que nous essayons en amont d’orienter ces jeunes dans des filières dites porteuses dans le domaine de l’économie, le numérique, les métiers de l’énergie entre autres.
« Depuis le démarrage de la campagne de formation initiale, nous avons noté un engouement très important de la part des jeunes du Sénégal qui sont aller massivement au niveau des pôles emplois et entreprenariat et aujourd’hui nous notons plus de 35000 enrôlement à date après seulement deux semaines d’enrôlement et dire que ce qui était prévu en terme d’enrôlement pour la 3FPT ne permet de prendre 30500 jeunes ce qui fait 10% de la demande qui a été exprimé.
Ainsi, nous sommes en train de travailler et de réfléchir en parfaite synergie avec le ministère de tutelle pour décliner dans quelle mesure appréhender pour disposer des ressources financières supplémentaires afin de prendre en charge tous ces jeunes » martèle-t-il.
Emmitouflé dans un boubou wolof tailleur vert, masque anti-coronavirus sur le visage, Mamadou Lamine Mané décrit l’histoire de sa vie tragique et vulnérable. « Je suis pour une demande de prise en charge pour moi et ma sœur afin de suivre une formation »
« Personnellement, je suis une formation en génie logiciel à un établissement qui sise à Keur Massar et pour ma sœur, elle vient de décrocher son baccalauréat et veut suivre la filière du Management à l’IAM» fait savoir Mamadou Lamine.
«Nous sommes venu ici pour en quelque sorte demandé de l’aide car nos parents sont décédés et nous éprouvons quelques difficultés à pouvoir payer nos études c’est pourquoi lorsque j’ai entendu l’annonce je me suis précipité à venir s’enrôler avec toutes les sacrifices qui s’y prévaut dans l’espoir d’obtenir un fond moi et ma sœur, dans le but aussi de réussir dans les études pour faire à mon papa et maman qui ne sont plus et qui ont beaucoup fait pour nous » informe-t-il.