Un séminaire sur la place des médias dans la lutte contre les changements climatiques en Afrique de l’Ouest s’est ouvert, mardi, à Abidjan (Côte d’Ivoire), dans le cadre du lancement du projet Terra Africa, a constaté l’APS.
Le projet est une initiative de CFI, une agence française de développement médias, et financé par le Fonds de solidarité pour les projets innovants du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Une centaine de journalistes, de scientifiques et des membres de la société civile, venus du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau et de la République de Guinée participent à son lancement.
Son objectif est de favoriser l’appropriation des enjeux du changement climatique par les médias afin qu’ils participent au développement d’une citoyenneté environnementale individuelle et collective.
Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, le directeur général adjoint de CFI, Alan Dreanic, a insisté sur le rôle de levier, d’alerte, d’actions et de changement des mentalités que doivent jouer les médias locaux pour pousser à l’action et impulser le changement des mentalités des communautés.
Selon lui, l’Afrique peut anticiper sur les problématiques du changement climatique contrairement aux pays du Nord qui se sont réveillés un peu tard sur ces questions.
“Il y a une urgence climatique partout dans le monde en particulier en Afrique. Et cela a un impact sur les populations particulièrement les femmes”, a-t-il dit, insistant sur le rôle clé des médias pour créer des porte-voix afin d’enclencher le changement chez les communautés et les décideurs.
Il a également invité les journalistes à “identifier” et à faire remonter les actions qui ont un impact sur les populations locales pour mesurer l’avancement des interventions.
“Nous avons besoin de ces échanges et contacts pour mieux lutter ensemble. Les enjeux du changement climatique nécessitent la mobilisation de tous les acteurs, a-t-il fait savoir.
“Nous sommes tous affectés par cette situation et certains plus que d’autres et nous avons besoin de comprendre pour trouver des solutions collectives pour répondre aux effets du changement climatique et les médias locaux ont un rôle important à y jouer”, a dit Laurent Bonneau, conseiller à la coopération et à l’action culturelle de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire.
Il estime que les journalistes doivent avoir “les compétences nécessaires” pour traiter au mieux les questions environnementales et faire la promotion de discours fédérateurs qui prennent en compte les besoins des populations.
De son côté, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Environnement et du Développement durable de la Côte d’Ivoire, Kodehi Gnahré, a estimé utile de trouver des solutions à long terme afin de laisser aux jeunes et aux générations futures l’espoir d’un monde meilleur.
“Mais cela n’est possible que si les médias sont formés sur les questions de l’environnement afin d’influer sur les solutions d’adaptation “, a-t-il soutenu.
APS