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ÉCONOMIE : AIBD a contribué à hauteur de 160 milliards de FCFA à l’économie du Sénégal…

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Depuis son ouverture et sa mise en service le 7 décembre 2017, après 10 ans de travaux, l’aéroport international Blaise Diagne se veut la vitrine de la Destination Sénégal. D’ailleurs, la plateforme aéroportuaire de Diass depuis le démarrage de ses activités a contribué à hauteur de 160 milliards de F CFA à l’économie sénégalaise selon M. Askin Demir, Directeur Général de la société gestionnaire LAS (LIMAK, AIBD SA et SUMMA) dans une interview accordée au Magazine spécialisé des Infrastructures : Business Excellence Magazine.

L’aéroport est situé à 58 km à l’ouest de la ville de Dakar, et c’est le nouveau terminal aérien principal du Sénégal, qui opère des vols internationaux vers diverses destinations en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.

L’aéroport n’est pas trop grand mais il est très moderne, surtout si on le compare aux anciennes installations du Léopold Sédar Senghor. L’AIBD est le fruit des efforts de l’ancien président Abdoulaye Wade et de la ténacité de son successeur Macky Sall. L’un des objectifs était de décongestionner la ville effondrée de Dakar.

L’importance et l’impact de l’AIBD

Les partenaires stratégiques qui contribuent le plus aux opérations d’AIBD sont les trois actionnaires de LAS à savoir : LIMAK, AIBD SA et SUMMA. En plus de ces trois partenaires principaux, LAS bénéficie de la contribution de tous les opérateurs aéroportuaires, qu’ils soient institutionnels ou privés.

Business Excellence Magazine a eu l’opportunité d’interviewer Mr Askin Demir, Directeur Général de LAS LIMAK AIBD SUMMA SA. Selon M. Askin Demir, « depuis son ouverture, l’aéroport a contribué à hauteur de 160 milliards de FCFA à l’économie du Sénégal à travers diverses activités. Concernant le trafic, on note une augmentation de 10% du trafic passagers dès la première année d’exploitation. L’aéroport a également passé de nombreuses certifications sur les opérations, telles que l’OACI, l’ISO, l’ACA, l’AHA, entre autres ».

Nous avons interrogé M. Askin Demir sur les avantages concurrentiels de l’aéroport international Blaise Diagne. Il a mentionné que l’aéroport “a une position géographique stratégique qui lui donne un avantage concurrentiel dans la sous-région ouest-africaine”. D’autres avantages concurrentiels qu’il a mentionnés étaient :

  1. L’environnement socio-économique et politique du Sénégal, favorable à l’investissement et aux affaires. Cet avantage sera fortement accentué avec l’exploitation du pétrole et du gaz.
  2. La nouvelle infrastructure aéroportuaire qui facilite l’entretien et la maintenance technique.
  3. La présence d’une compagnie aérienne forte, faisant de l’AIBD un hub de correspondance dans la région.
  4. Une autoroute à péage qui la relie à Dakar et une ligne ferroviaire, le TER, sont en construction. De même, l’aéroport a permis tout un réseau de lignes de bus avec jusqu’à 80 véhicules en provenance de Dakar, Thiès et Mbour, et a également affecté 100 nouveaux taxis à cette installation.

Stratégie de croissance en plein « revenge travel »

L’aéroport international Blaise Diagne a connu son plus gros pic de trafic depuis son ouverture en juillet 2022. Cela confirme le phénomène de “Revenge Travel” actuellement observé dans les aéroports du monde entier . Cependant, l’AIBD ayant pour tradition une période de pointe en saison estivale, des dispositions opérationnelles pratiques étaient déjà en cours pour faire face à ce phénomène.

Concernant la stratégie de croissance de l’aéroport, selon M. Askin Demir « la stratégie est principalement liée au développement de la compagnie aérienne nationale Air Sénégal, qui détient actuellement 40% du trafic et opère près de la moitié des compagnies aériennes ». Pour un pays sans grandes ressources naturelles (du moins jusqu’à ce que le pétrole déjà découvert en haute mer commence à couler), mais avec une stabilité politique et sociale surprenante, cet aéroport représente également un engagement ferme envers le tourisme, un autre des axes du plan du gouvernement . Les visiteurs qui souhaitent explorer le pays sans les tracas de la capitale trouveront cela plus facile que jamais.

Dans le secteur du fret, un deuxième terminal sera mis en place et l’aéroport s’est engagé dans le programme WLP (World Logistics Passport) qui vise à fidéliser la clientèle cargo. L’avènement du TER (Train Express Régional) à l’AIBD dans sa phase 2 est également un atout pour le développement de l’aéroport et le renforcement de sa connectivité.

Un effort public-privé holistique

Dans le domaine de la durabilité, l’AIBD a fait de grands progrès depuis sa mise en service en obtenant l’accréditation Carbonne niveau 2 (ACA 2) et en s’engageant dans des projets de consolidation visant le niveau 3. AIBD travaille également sur un projet de ferme solaire, dans ses efforts pour réduire son empreinte carbone.

« Pour les années à venir, LAS travaillera à maintenir la tendance à l’augmentation du trafic AIBD à travers diverses actions de développement des compagnies aériennes, en collaboration avec notre partenaire Air Sénégal pour consolider le hub de Dakar » a déclaré M. Askin Demir. “La finalisation du projet “Airport City” de notre partenaire AIBD SA sera également une priorité pour l’Aéroport dans les années à venir ainsi que l’aménagement d’un nouveau terminal pour accompagner le développement du trafic”.

A travers le PSE (Plan Sénégal Emergent), le gouvernement du Sénégal a donné des atouts certains au secteur du transport aérien pour le doter d’infrastructures aéroportuaires modernes. L’AIBD a été réalisée dans ce cadre et l’Etat poursuit ce programme avec la modernisation des aéroports à l’intérieur du pays. Cette dernière permettra, à terme, de doter le Sénégal d’un réseau aérien performant.

Dakar, située sur une presqu’île qui étouffe sa croissance, n’est plus à la hauteur des rêves de ce pays. Outre l’aéroport, la ville dispose déjà d’un Palais des Congrès rénové et d’un parc des expositions, d’un complexe sportif, d’une cité ministérielle, d’un pôle industriel et de milliers de logements, entre autres infrastructures en cours de construction. Ces efforts collectifs visent à faire de la région de Diamnadio-Diass au Sénégal le nouveau centre administratif et économique du pays.

Avec un coût de 492 millions USD et une capacité de trois millions de passagers par an, l’aéroport ambitionne d’être bien plus qu’un aéroport et de devenir un hub intercontinental qui, en même temps, stimule la prometteuse économie sénégalaise. Donc, si le Sénégal est dans vos projets de sitôt, vous trouverez des villes dynamiques et un aéroport à la hauteur d’un pays aux grandes attentes.

Publié le 09/01/2023

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