Bis répétita. Comme en mars 2021, les protagonistes de la scène politique ont encore remis ça. À quelle fin? Pour conserver le pouvoir! Pour le conquérir! Le Sénégal ne mérite pas le scénario qu’il offre au monde. Guérilla urbaine, émeutes, vandalisme, car jacking, banditisme, tout y est. Si Ousmane Sonko a le droit d’user de stratagèmes pour renvoyer aux calendes grecques un procès parti pour lui être défavorable. Macky Sall a le devoir de protéger chaque sénégalais. Voir un gendarme ou un policier subir la loi d’une foule aveugle est une catastrophe. L’Etat doit rester fort. Il doit être debout. Face à un affront de plus en plus fort, il urge désormais de sortir les gros moyens des casernes pour préserver la paix sociale et rassure les investisseurs. Ce pays est une étoile polaire dans une sous région en proie au terrorisme. Attendre, donner du temps au temps, permettre aux insoumis de fragiliser la république serait une erreur préjudiciable. Nous avons besoin de vivre dans la sérénité. Si Mame Mbaye Niang jugé utile de ne pas pardonner face à un homme providentiel devenu Calife à la place des khalife, alors qu’on laisse la justice les départager.
Le 30 mars, l’audience spéciale devrait les départager à la barre du tribunal pendant que dehors les forces spéciales seront pour la première fois dehors.
La situation de chaos qu’engendrent les affrontements actuels fait l’affaire du pouvoir. Elle risque de crédibiliser une énième candidature de Macky Sall pour la stabilité du pays. Au pire des cas, nous nous dirigeons vers un État de siège synonyme de report des élections, de dissolution du parlement, de restriction de toutes les libertés et de mise en quarantaine des médias. La sérénité du président de la république doit étonner toute personne avertie. L’ hyper présidentialisme au Sénégal donne des pouvoirs insoupçonnés au locataire du Palais. Attention. L’imbroglio ne fait pas l’affaire de l’opposition. La confrontation tous azimuts ne mène pas au pouvoir.
L’instant est crucial. L’instant est vital. Le devenir de notre pays se joue maintenant. La communauté internationale veille sur ce petit Sénégal combien grand et important dans la géopolitique mondiale de par sa proximité géographique, son symbolisme, ses nouvelles ressources, son attractivité fiscale, sa stabilité tant chantée. Macky Sall est condamné à nous garantir une paix sociale jamais mise à défaut en 1968, 1988, 1993 et en 2012. Si l’Etat doit se coucher, mieux vaut, pour le citoyen équidistant de toute chapelle politique, adopter la stratégie des femmes de Nder. Macky Sall face à l’histoire, écrivait Cheikh Yerim Seck, c’est aujourd’hui que commence l’histoire. Toute faiblesse sera une Lesse pour l’opposition et une lesse pour un Sénégal encore loin de l’agonie.
B. M. Diop