Terré dans son ‘’bunker’’ à Ziguinchor, Ousmane Sonko prend la parole. Et c’est pour justifier les raisons de sa décision de boycotter les convocations de la justice. « Ce qui m’a poussé à la désobéissance civique c’est que je me suis rendu compte que les institutions ne respectent plus le droit. Il n’y a pas d’égalité devant la justice », déclare-t-il.Étayant ses propos, Ousmane Sonko soutient : « récemment un de mes avocats (Juan Branco) a été bloqué à l’aéroport et refoulé alors qu’un avocat étranger de l’autre partie n’a pas subi cela. A chaque fois que je dois me rendre au tribunal, mon quartier est barricadé. On me persécute moi et mes proches. On nous gaze. On brise la vitre de ma voiture. On me malmène et on tente d’attenter à ma vie ».Le leader de Pastef qui doit comparaître devant la chambre criminelle le 23 mai après le renvoi de mardi dernier, exige des garanties. « Si on me donne des garanties qu’une fois à Dakar, je pourrais tranquillement me rendre au tribunal sans que moi et mon entourage ne soient persécutés, gazés et malmenés, je prends l’avion dès demain (samedi). Et mardi, je serai au tribunal », jure-t-il.Ousmane Sonko est convaincu que « s’il y a quelqu’un qui a intérêt à aller répondre pour faire jaillir la vérité dans cette affaire », c’est bien lui. « J’ai tout le dossier ici. Il est vide. C’est un simulacre de procès qui ne repose sur aucune preuve. Tout ce que je demande, ce sont des garanties », demande le maire de Ziguinchor.
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