Vingt neuf nouveaux membres du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH) viennent d’intégrer l’institution. Le président du Comité a profité de la cérémonie d’installation pour interpeller le ministre de la justice sur la redynamisation du CSDH rétrogradé en statut B depuis 2012.
“Le comité sénégalais des droits de l’homme avec l’appui de l’Etat et des partenaires techniques et financiers et la participation de la société civile, a engagé une série d’actions pour la conformité de l’institution principe de Paris et la reconquête du statut A par l’élaboration d’un projet de loi pour une réforme du comité qui devra à court terme, aboutir à l’adoption de la nouvelle loi portant commission nationale des des droits de l’homme du Sénégal. Le statut actuel du comité sénégalais des droits de l’homme avec son statut B, ne correspond ni à la réalité des droits de l’homme au Sénégal, ni à son leadership africain et mondial dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Réinstitutionnaliser aujourd’hui le comité sénégalais des droits de l’homme par la restauration de son statut A et renforcer l’image du Sénégal en matière des droits humains, constitue pour nous une priorité et une urgence. Cette réforme permettra de cristalliser, capitaliser, coordonner et mettre en cohérence notre politique nationale en matière de droits de l’homme. L’installation de ce matin des nouveaux membres de l’institution marque donc un tournant décisif dans le processus de réinstitutionnalisation du comité sénégalais des droits de l’homme qui permettra à la société civile, aux syndicats, au barreau, à l’université de jouer pleinement leurs partitions pour l’efficacité et la crédibilité de l’institution”, a indiqué Me Pape Séne
, Président du CSDH.
Pour sa part, le ministre de la justice, venu présider la cérémonie, rassure. Selon Ismaela Madior Fall, l’avant projet de loi pour la réorganisation du Comité sénégalais des droits humains est dans le circuit et l’Etat va diligenter la procédure.
“J’ai instruit mes services à travailler avec vous, depuis le mois de mars 2023, pour revoir le projet de loi relatif à la commission nationale des droits de l’homme homme du Sénégal pour se conformer aux principes de Paris. A ce jour, le projet est dans le circuit administratif pour validation et je puis vous assurer que toutes les diligences seront menées pour son adoption. Mesdames, messieurs, la volonté politique en faveur des droits de l’homme, toujours affirmé par la volonté du président de la République est une réalité concrétisée par la ratification des principaux instruments juridiques internationaux des droits de l’homme et par la place que le Sénégal a toujours occupé sur l’échiquier régional et international, notamment à la commission africaine des droits de l’homme et au au conseil des droits de l’homme des nations unies. Je sais que la réforme comité sénégalais des droits de l’homme est un défis important mais sachez que le gouvernement du Sénégal en a fait une priorité et je suis convaincu qu’avec l’implication de toutes les parties prenantes, nous parviendrons à redonner au comité son liste d’antan”, rassure le garde des Sceaux, ministre de la justice, Ismaela Madio Fall.
A. Saleh