Le premier ministre amadou Ba a présidé hier un Conseil interministériel sur une problématique “qui transcende les frontières de l’urgence”, à savoir, la mobilisation et la valorisation des eaux de surface. Selon le chef du gouvernement, “c’est un appel à l’action qui résonne dans le tumulte des vagues de l’histoire, une question qui ne peut être ignorée, une quête cruciale pour l’avenir de notre nation”.
“Dans notre conscience collective, l’eau est bien plus qu’une ressource naturelle. Elle est la source vive qui irrigue nos terres et nourrit nos cultures, qui étanche la soif de nos populations et qui alimente nos industries.
L’eau est un élément essentiel de notre sécurité alimentaire, de notre santé publique et de notre développement économique. Mais attention, car cette ressource précieuse, jadis abondante, est désormais menacée par les tempêtes du changement climatique et les ravages de la surexploitation,” a-t-il expliqué.
Le premier ministre d’imdiquer qu’aujourd’hui, le pays est confronté à un défi majeur, à savoir, assurer un approvisionnement adéquat en eau pour les concitoyens, tout en veillant à la préservation et à la gestion durable des ressources hydriques.
“Nous devons être conscients des défis auxquels nous sommes confrontés. Les effets du changement climatique se font sentir de manière de plus en plus marquée, avec des pluies devenues imprévisibles et irrégulières. Nous devons, par ailleurs, faire face à une demande croissante en eau, tant pour les besoins domestiques que pour l’agriculture, l’industrie et la production d’énergie. Comme vous le savez, le Président de la République Macky Sall a, depuis plus d’une décennie, engagé des actions de transformation profonde de notre économie, à travers le Plan Sénégal émergent et qui requièrent une disponibilité durable des eaux de surface. C’est le cas, par exemple, du projet des agropoles, conditionné à une bonne maîtrise de l’eau pour garantir les productions agricoles, pastorales et piscicoles attendues”, a-t-il souligné avant de dire: “nous avons devant nous une tâche immense, mais aussi une opportunité sans précédent de transformer notre pays et d’assurer un avenir meilleur pour les générations à venir. C’est pourquoi nous sommes réunis ici aujourd’hui pour élaborer une stratégie globale et cohérente visant à mobiliser et à valoriser nos ressources en eau de surface de manière durable et équitable”.
A en croire Amadou Ba, la prise en charge des eaux de surface nécessite une démarche de mise en cohérence avec d’autres politiques, telles que la Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire, la transition écologique et les politiques en matière d’élevage, de pêche et d’emploi.
Le conseil interministériel a été aussi une occasion pour le premier ministre d”inviter les parties prenantes à prendre la rencontre comme “point de départ d’une nouvelle ère de progrès, où les eaux de surface du Sénégal sont non seulement mobilisées, mais aussi célébrées et préservées comme le joyau le plus précieux de notre patrimoine naturel”.
“A ces préoccupations s’ajoute la problématique de la qualité de l’eau avec notamment les cas des lacs de Guiers et de la Falémé. Nous devons naviguer avec agilité à travers les courants tumultueux de la stratégie et de la technologie, en quête de solutions novatrices et durables. Ensemble, nous pouvons transformer cet océan de défis en une mer d’opportunités, où chaque goutte d’eau compte et où chaque action compte double”, a conclu Amadou Ba.
A. Saleh