Par Angèle FAYE Journaliste
L’Académie Nationale des Science et Techniques du Sénégal (ANSTS) en collaboration avec le Consortium Régional pour la Recherche en Economie Général (CREG), a organisé hier, une journée sur le dividende démographique. L’objectif de cette journée est de sensibiliser sur l’importance du dividende démographique pour le développement économique et ses défis par rapport à l’empois des jeunes au Sénégal.
Docteur Moctar Touré président de l’Académie Nationale des sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS) explique l’objectif de la rencontre. « L’académie est dans son rôle de saisir les questions stratégiques qui sont à la base des problèmes de développement du pays. Et le dividende démographique est l’une de ces questions sur laquelle on a besoins d’avoir un éclairage de la science de manière à pouvoir assurer une bonne compréhension des enjeux et des défis qui sont derrière ce concept de dividende démographique. De plus, nous voulons à travers ces journées bâtir une base consensuelle et savoir ce qu’il faut faire pour parvenir à réaliser les nombreuses défis » affirme-t-il.
Selon le président, le défi le plus important reste l’emploi des jeunes. « Le défi numéro un de nos pays qui ont la chance d’avoir une population jeune, c’est de pouvoir donner une capacité et une opportunité à ces jeunes d’avoir du travail et de contribuer à l’épanouissement de l’économie. Donc le problème de l’employabilité des jeunes est au centre de nos préoccupations. Mais, au Sénégal, le problème de l’emploi se base sur la formation car il faut que ces gens soient bien formés de manière à pouvoir entrer dans le marché. De plus, si on n’investit pas sur l’agriculture et les autres secteurs je ne pense pas qu’on puisse trouver beaucoup de solutions sur la question » laisse-t-il entendre.
A M. Cheikh Mbacké membre de l’académie d’ajouter que les 18126390 millions d’habitants est un chiffre auquel on s’attendait et qu’il est important de trouver des politiques efficaces pour l’insertion des jeunes. « Les changements démographiques sont plus ou moins prévisibles selon le travail de l’ANSD. Et il faut dire que l’accroissement de la population par rapport au chiffre ne peut pas poser problème dans l’avenir. Cependant le problème se trouve sur notre capacité à prendre en compte les besoins de cette population. Et cela dépend de notre capacité économique, de notre capacité à donner des emplois décents aux jeunes. Maintenant, les emplois que nous voulons créer car on n’a beaucoup de jeunes, ne peuvent pas seulement être créé par le secteur tertiaire ou le secteur secondaire mais plutôt ajouter l’agriculture à ces secteurs. Et c’est vers cela que nous tendons pour pouvoir multiplier l’emploi des jeunes dans les années à venir » explique-t-il.
Angél Faye Journaliste