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Migration irrégulière : La pirogue retrouvée en République Dominicaine livre de nouveaux secrets

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Les premières informations collectées montrent que c’est en janvier 2024 que la pirogue a quitté la Mauritanie pour se rendre dans les îles Canaries avant de se retrouver dans les Caraïbes. Retrouvée il y a une semaine à San Juan en République Dominicaine, des cartes d’identité Sénégalaises, des titres de séjour mauritaniens, des téléphones, de la drogue et 14 cadavres ont été trouvés. L’enquête qui se poursuit révèle d’autres secrets.  Des squelettes qui seraient ceux d’autres personnes.

Lundi soir, les autorités du ministère public de la province d’Espaillat, accompagnées de médecins légistes de l’Institut national des sciences médico-légales (INACIF), de membres de la police nationale et de la Direction nationale du contrôle des drogues (DNCD), ont effectué une nouvelle descente à l’embarcation qui, il y a une semaine, avait été trouvée avec des ossements sur la côte dominicaine. “Ils sont allés inspecter le bateau, et étendre les investigations et ont trouvé de nouveaux squelettes, un sac à dos, de l’argent, de la documentation et d’autres paquets de substances contrôlées”, a expliqué le magistrat Yorelbin Rivas, procureur en chef de la province d’Espaillat. 

«  9 documents d’identité de ressortissants maliens ont été trouvés, certains d’entre eux illisibles… des effets personnels de personnes originaires du Sénégal, de Mauritanie et du Mali ont été retrouvés»

Dans la pirogue,  qui reste sur la plage de Blanca dans la communauté de La Cantera à Villa Magante, 9 documents d’identité de ressortissants maliens ont été trouvés, certains d’entre eux illisibles. Selon les autorités, des effets personnels de personnes originaires du Sénégal, de Mauritanie et du Mali ont été retrouvés. “Dans la zone où ils ont pris le bateau, derrière un buisson de raisin, ils ont trouvé environ 18 téléphones portables, 43 petits paquets (pas comme les précédents) d’une substance inconnue, 3 coupons de 200 ouguiya qui est la monnaie de la Mauritanie”, a expliqué le magistrat Genaro Arvelo, le procureur intérimaire. Lors de cette nouvelle fouille au fond du cayuco, parmi la terre et le sable, ils ont trouvé des restes humains, présumés appartenir à deux autres personnes, ce qui fait un total de 17 restes humains. 

Une affaire complexe, en raison du nombre d’éléments impliqués selon les autorités dominicaines 

“Dans le Balcázar, à l’intérieur, au fond, enveloppé dans une bâche recouverte de sable, nous avons trouvé deux squelettes en état de putréfaction et de réduction partielle. On suppose qu’il y a des squelettes de deux autres restes et nous avons également trouvé un petit paquet de substances d’un présumé végétal”, affirme Arvelo. Selon les autorités, les recherches ont commencé à 15 h 30 et se sont terminées après 20 h. Les autorités considèrent qu’il s’agit d’une affaire complexe en raison du nombre d’éléments impliqués.

La semaine dernière, dans le même fleuve San Juan, des pêcheurs ont repéré un autre bateau où ils ont retrouvé les squelettes de 14 personnes, dont un enfant, originaires du Sénégal, d’après les documents personnels qu’ils transportaient. À cette occasion, la République dominicaine a informé les autorités sénégalaises de la découverte d’une embarcation.

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