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Le gouvernement sénégalais met en place une commission pour renégocier les contrats d’hydrocarbures

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20 août 2024 – INFOSCREDIBLES

Le gouvernement sénégalais, déterminé à réviser les contrats pétroliers, gaziers et miniers afin d’en maximiser les bénéfices pour la population, a officiellement constitué une commission d’experts. Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé cette initiative, qui s’inscrit dans la stratégie des nouvelles autorités du pays.

Depuis juin, le Sénégal est devenu producteur de pétrole et prévoit de commencer l’exploitation de son gaz naturel au deuxième trimestre de 2024. Classé parmi les 25 pays les moins développés, le Sénégal espère que ces ressources naturelles stimuleront sa croissance économique. Cependant, les autorités actuelles estiment que les contrats signés sous l’administration précédente ne favorisent pas suffisamment les intérêts du pays, et elles se sont engagées à les renégocier.

Cette commission, composée de hauts fonctionnaires sénégalais et d’experts spécialisés dans les domaines du pétrole, des mines, de la fiscalité et de l’économie, a été officiellement inaugurée lundi lors d’une cérémonie en présence du chef du gouvernement, selon un reportage diffusé par la télévision nationale RTS.

“Cette commission est le fruit de notre engagement à corriger des erreurs passées”, a déclaré Ousmane Sonko sur RTS. “Nous avons maintes fois déploré la manière dont ces accords ont été conclus, souvent au détriment des intérêts stratégiques du Sénégal et de son peuple. Nous avons promis de réévaluer ces conventions afin de les réaligner sur les priorités nationales”, a-t-il ajouté.

Le processus de révision sera conduit avec rigueur et méthode, en s’appuyant sur les bases juridiques des contrats, a-t-il précisé.

Cependant, depuis le début de l’exploitation et de l’exportation du pétrole, le gouvernement n’a toujours pas publié les chiffres concernant la production et la commercialisation de ces ressources. Pourtant, selon les termes du contrat pétrolier, les opérateurs sont tenus de fournir des rapports détaillés sur les opérations pétrolières, incluant les volumes de production et d’exportation, ainsi que les dépenses engagées. Le texte stipule également que le gouvernement a l’obligation de publier certains de ces rapports à des fins d’intérêt public. Cette absence de transparence suscite de vives critiques de la part de la société civile, qui réclame plus de clarté sur la gestion de ces ressources stratégiques.

Le Sénégal a entamé sa production pétrolière en juin sur le champ de Sangomar (centre-ouest), opéré par la société australienne Woodside Energy. Quant à l’exploitation du gaz naturel, elle devrait débuter au deuxième trimestre 2024 sur le site de Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), situé à la frontière avec la Mauritanie. Ce projet est mené par le groupe britannique BP, l’américain Kosmos Energy, ainsi que la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et la compagnie pétrolière nationale sénégalaise, Petrosen.

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