Dakar, 21 août (APS) – Le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 (JOJ Dakar 2026) est dans les temps pour organiser cette manifestation, malgré les inquiétudes sur le niveau d’avancement des travaux de construction des sites de compétition, à plus de six mois de sa tenue, assure son coordonnateur général, Ibrahima Wade.
‘’Je voudrais rassurer les uns et les autres qu’il n’y a pas de retard. L’organisation des JOJ est sous contrôle. Nous avons une très grande anticipation pour les jeux’’, a déclaré M. Wade, lors de l’émission Sports2s sur la chaine privée 2STV.
Le Sénégal va abriter du 30 octobre au 13 novembre 2026, les quatrièmes Jeux olympiques de la jeunesse, les premiers en Afrique. L’évènement sportif réunira des jeunes âgés entre 15 et 18 ans. Ils s’affronteront dans 35 disciplines sportives.
Initialement prévu en 2022, puis reporté à 2026, il se déroulera dans trois villes : Dakar, Diamniadio et Saly dans le département Mbour (Thiès). Le slogan officiel de la compétition est ‘’l’Afrique accueille, Dakar célèbre’’.
‘’Le principe du Comité international olympique (CIO) est de confier les JOJ aux pays qui disposent de tous les prérequis pour qu’en l’état, ils puissent organiser les jeux. Et cela a été la base du cahier de charges de Dakar 2026. Il y a un principe de zéro construction nouvelle sur les JOJ de Dakar. Les seules options étaient d’aller vers la réhabilitation’’, a-t-il expliqué.
Selon M. Wade, pour Dakar 2026, seuls deux sites font l’objet de travaux : il s’agit du stade Iba Mar Diop et de la Piscine olympique de Dakar.
‘’Pour le stade, les travaux ont réellement démarré. L’entreprise va commencer les constructions. La livraison de Iba Mar Diop est prévue pour décembre 2025. Pour la piscine olympique, l’entreprise a pris possession du site et va démarrer les travaux pour une durée de 14 mois’’, a-t-il rassuré.
Ibrahima Wade a rappelé que les stades Demba Diop et Léopold Sédar Senghor, en réhabilitation, ne ‘’font pas partie de l’héritage des JOJ’’. ‘’Ce sont des infrastructures fédérales’’, a-t-il précisé.
‘’Les JOJ se dérouleront à Diamniadio au Centre des expositions pour les compétitions de combats, à l’Université Amadou Makhtar Mbow, qui va abriter le village olympique. Tout est pratiquement prêt dans ces sites de même qu’à l’arène nationale, à Pikine (Dakar). Le 3e site est à Saly, où tout sera en installation temporaire’’, a-t-il précisé.
Il a assuré que le Comité d’organisation travaille actuellement sur ‘’d’autres points, comme le calibrage du programme des compétitions en relation avec le département sport du CIO’’.
‘’Nous travaillons avec l’aéroport international Blaise Diagne et avec les membres du Comité portuaire pour voir comment aménager le dispositif d’arrivée et de départ des délégations. C’est une activité complexe, mais le Sénégal est habitué à ces choses’’, a-t-il dit.
Il signale qu’une planification des marchés par appel à concurrence pour la restauration, les installations temporaires et la sécurité, a été déjà faite. ‘’Toutes ces dimensions, de même que l’hébergement sont assurées’’, a-t-il ajouté.
‘’Garantir la ferveur autour du premier évènement olympique en Afrique’’
Selon M. Wade, ‘’la dimension importante, c’est comment garantir la ferveur autour de ces jeux. Le mandat fondamental du Comité d’organisation est de faire en sorte que le monde du Comité olympique vienne, soit accueilli et reparte dans des conditions sécuritaires’’.
Pour cet objectif, dit-il, ‘’toutes les parties prenantes de la communauté nationale doivent se mobiliser’’.
‘’Parfois, je pense que nous ne mesurons pas l’envergure de ce dont on parle. Il s’agit du premier évènement olympique en Afrique. On disait avant que le sport est un soft power, mais maintenant, on parle de sport power. Je pense que notre pays doit pouvoir capitaliser sur l’organisation de ces jeux, pour se positionner comme un pays d’organisation de grands évènements’’, a-t-il suggéré.
‘’Nous sommes au cœur d’une dimension importante, celle de l’héritage. Comment garantir des retombées économiques positives pour le secteur privé local. Nous travaillons à permettre au secteur privé d’être compétitif. Le comité d’organisation a tous les partenariats qu’il faut’’, a-t-il soutenu.
Selon Ibrahima Wade, celui-ci va d’ailleurs accentuer la communication. ‘’Nous sommes très présents sur les réseaux sociaux, mais il nous reste la communication de masse que nous allons engager bientôt’’, a-t-il promis.
Près de 500 athlètes sénégalais détectés
Selon lui, sur les 35 sports en jeux, toutes les fédérations ont engagé un programme de détection de talents. ‘’Ce travail avait déjà été fait en perspectives de 2022, date initiale des JOJ, avant leur report à 2026. Les techniciens des fédérations ont été formés à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance de Paris’’, a-t-il informé.
‘’Aux dernières nouvelles, nous avions une liste de 500 athlètes. C’est la base de contribution des fédérations. Nous espérons sortir de cette liste, les athlètes qualifiés pour les JOJ 2026. Il y a un travail qu’il faut accélérer et organiser. Une chose est de bien organiser, mais c’est aussi important de gagner des médailles et mettre en avant les jeunes. Ce sera de bon augure pour les JO de 2028 et 2032’’, a-t-il dit.
A cet effet, Ibrahima Wade préconise d’ores et déjà la mise en place de camps d’entraînement pour les athlètes scolarisés, avec un accompagnent psychologique afin de les préparer aux compétitions.