Le Collectif des employés en cessation d’activités du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines dénonce l’entêtement de leur ministre de tutelle de licencier illégalement 44 agents qui lui réclament leurs salaires et le respect de leurs droits.
À travers un communiqué, ces agents licenciés sans préavis disent être surpris par les sorties médiatiques du ministre Birame Soulèye Diop le samedi 5 octobre 2024 à Thiès, après celle d’un de ses conseillers techniques à la TFM, la veille vendredi qui, en rendant compte à la presse, a mentionné que les salaires étaient payés à partir d’une caisse d’avance.
A ce propos, les ex-employés du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines ont apporté un démenti. Selon eux, les salaires sont logés dans un fonds dénommé « Fonds de développement minier et géologique » inscrit dans le budget de l’État depuis plus de 40 ans et voté chaque année, avant d’ajouter que beaucoup d’employés ayant bénéficié de ces fonds sont aujourd’hui à la retraite.
Apprenant qu’un audit est en cours dans ledit ministère pour garder ceux qui sont nécessaires et se débarrasser des autres, ils expriment leur inquiétude pour leur avenir face au favoritisme auquel s’adonnent les services de ce département dans les recrutements.
“Nous sommes d’autant plus inquiets que certains recrutements Pastef aient été faits au département et dans les structures rattachées, et surtout depuis plusieurs mois, nous n’avons pas de ressources alors que nous sommes des pères et des mères de famille et n’avions que ces ressources pour les soutenir. Pourtant, nous avions participé à la collecte des recettes minières”, lit-on dans leur communiqué de presse.
Dans la foulée, ces travailleurs ont répondu au conseiller technique du ministre Birame Soulèye Diop qui, au cours de son passage à la TFM, a accusé publiquement l’inspection du travail d’avoir enfreint la loi en enregistrant et visant les contrats des 254 agents restés au ministère. Les membres du collectif précisent que leur recrutement ne souffre d’aucune irrégularité.
“Nos contrats sont signés dûment entre notre employeur, comme le recommandent le droit et le Code du travail. Nous sommes régis par une convention collective. Le conseiller technique a accusé publiquement l’inspection du travail d’avoir enfreint la loi en enregistrant et visant les contrats des 254 agents restés au ministère. La signature de tels contrats à l’intérieur de l’État par l’inspection du travail n’est pas obligatoire. Si la signature du ministre était requise, aucun contrat ne serait légal et le conseiller technique qui intervenait à la télévision le sait bien”, font-ils part.
Ces travailleurs, qui invoquent l’article L53 du Code du travail dans leur communiqué, expliquent que “toute rupture du contrat à durée indéterminée, sans préavis ou sans que le délai de préavis ait été intégralement observé, emporte obligation pour la partie responsable de verser à l’autre partie une indemnité dite ‘indemnité de préavis’, dont le montant correspond à la rémunération et aux avantages de toute nature dont aurait bénéficié le travailleur durant le délai de préavis qui n’aura pas été effectivement respecté”.
Ils exigent ainsi le respect de leurs droits ainsi qu’un retour à leurs postes respectifs au service du ministère.
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