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Risquant 10 ans de réclusion criminelle : Le boutiquier s’engage à épouser la mineure qu’il a engrossée

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K. M., 13 ans, élève en classe de 5e, est déjà mère d’un enfant des oeuvres du boutiquier A. Sow (25 ans) avec qui elle entretenait une relation amoureuse. Le garçon a été attrait, ce mardi, devant la barre de la chambre criminelle de Dakar. Il lui est reproché les délits de viol et de pédophilie.
Selon les débats d’audience, l’histoire s’est déroulée à Diamniadio. L’accusé conteste les infractions qui sont visées contre lui. Par contre, A. Sow a reconnu avoir entretenu des rapports sexuels avec la jeune fille. K. M., accompagnée de sa tutrice, a déclaré : « C’est moi-même qui lui a déclaré mon amour. On s’est connu au courant des grandes vacances de 2023. Je me rendais dans sa boutique. Il m’a demandé mon âge, je lui ai dit que j’avais 16 ans. C’est ainsi qu’il a accepté de sortir avec moi. Un jour, je lui ai demandé d’entretenir des rapports sexuels et on l’a fait à deux reprises. »

Sa version a été confirmée par l’accusé, avec plus de détails. Marié et père de deux enfants, A. Sow avoue : « Je pensais qu’elle avait plus de 16 ans, raison pour laquelle je suis en couple avec elle. On a eu des rapports sexuels à plusieurs reprises. La première fois, elle est venue dans ma boutique aux environs de 15 h. J’ai fermé les portes. On discutait. Elle m’a demandé de lui faire l’amour. J’ai commencé à caresser ses parties intimes. Elle s’est ensuite déshabillée. Et je suis passé à l’acte. On l’a fait plusieurs fois », a expliqué l’accusé. 

« Je me suis donné à lui, parce qu’il m’avait promis le mariage », a souligné la demoiselle. Ce que  conteste  l’accusé avant de prendre l’engagement d’épouser la fille.
La partie civile : « Je regardais du porno… »
Revenant à la charge, le procureur a demandé à la fille pourquoi elle a voulu avoir des rapports sexuels à son âge. Sans ambages, K. M. rétorque : « Je visionnais des films pornographiques sur Internet avec mon téléphone que sa tante m’avait offert. » Le juge de souligner que la partie civile n’a jamais soutenu dans la procédure qu’elle avait dit à son copain qu’elle est âgée de 16 ans. « Vous voulez qu’il sorte de prison ?», a questionné la présidente. K. M., après un moment d’hésitation, répond : « Je l’aime et je ne veux pas que mon fils grandisse sans la présence de son père », avant de rappeler qu’elle s’est désistée de sa constitution de partie civile.  
Dans son réquisitoire, le procureur  s’est appesanti sur la personnalité de la jeune fille. D’après lui, K. M. a été jetée dans la rue par sa mère à l’âge d’un an. Pour le ministère public, cette jeune fille est vulnérable et naïve, et l’accusé en a profité pour entretenir des rapports sexuels avec elle. Estimant les faits graves, le maître des poursuites a requis 10 ans de réclusion criminelle. La défense a plaidé l’acquittement. 
Délibéré le 24 décembre prochain.

Par: Doudou Diop – Seneweb.com

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