Homosexualité : Seydi Gassama oppose son véto sur sa criminalisation, conforte l’État et dévalorise And Samm Jikko Yi.
Depuis 2012, la question des LGBTQ fait l’objet d’une instrumentalisation politique. C’est la déclaration de Seydi Gassama tenue mardi 29 mars 2022 à l’occasion de la présentation du rapport annuel sur la situation des droits humains.
Face à la presse, il révèle que « l’actuel président en avait parlé en 2012, disant que c’est une question à gérer avec responsabilité. Il était vilipendé par les libéraux. Mais cela ne l’a pas empêché d’être élu. Mais cela continue et commence à devenir un thème électoral », fustige-t-il.
« C’est honteux que les politiques fassent de cette question un thème de campagne électorale. Le pouvoir instrumentalise cette question pour discréditer les ONG. Chaque fois qu’Amnesty critique, on dit ce sont les défenseurs des gays. Ce qui est totalement irresponsable », dénonce Seydi Gassama.
Parlant de la proposition de loi portant la criminalisation de l’homosexualité, il rejette.
« Beaucoup de leaders de And Sam Djiko Yi sont des leaders de partis politiques et on connaît bien leurs agendas : aller à l’Assemblée nationale et s’attaquer aux fondements de l’État sur la base d’un mémorandum qu’ils avaient soumis aux candidats de la présidentielle de février 2019. Ils ont attaqué le code de la famille, la création d’une chambre au parlement pour examiner les lois, de siéger au CNRA pour examiner toutes les productions audiovisuelles, … Nous disons non à la criminalisation de l’homosexualité », a fait savoir Seydi Gassama.