Les travailleurs de l’entreprise Expert Associés Sureté (EAS) sont dans le désarroi, en attendant d’être fixés sur leur sort en novembre, date de renvoi de leur dossier devant le juge. Il reproche à leur ex-employeur d’avoir retenu leurs attestations de travail, des mois de salaire, mais aussi leurs droits en tant que travailleurs, aujourd’hui que la branche aéroportuaire de la structure ne fonctionne plus.
L’EAS œuvrait dans ce domaine depuis l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Yoff. Par la suite, elle a été interdite d’exercice par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie ‘ANACIM) qui lui a retiré le droit d’exercer sur la plateforme aéroportuaire.
« À l’origine du calvaire des travailleurs, le directeur général refuse de payer les arriérés de salaire ainsi que leurs droits. Pire, il ne s’est pas acquitté des arriérés de salaire qu’ils leur devaient avant la fermeture de la structure. Il faut noter que ces agents de sûreté aéroportuaire assurent le contrôle documentaire. Il consiste à vérifier les passeports et autres documents de voyage », a expliqué Mahawa Diouf, le délégué syndical joint par Seneweb.
Revenir sur les faits qui ont engendré cette situation, le patron avait, renseigne M. Diouf, « entamé des procédures pour pouvoir licencier ces travailleurs pour motif économique. Sauf que pour licencier certains parmi les employés comme les délégués, il fallait l’aval de l’inspection du travail. Cette dernière a rejeté le dossier pour manquements dans la procédure. Le directeur s’est alors fendu d’un recours au niveau du ministère du Travail. Par la suite, avec la lenteur de la procédure, les travailleurs ont saisi un huissier qui a constaté qu’ils n’ont plus de bureau à l’aéroport. Ceci devrait leur permettre de trouver du travail ailleurs. Seulement, le patron a retenu les attestations de travail, surtout pour ce qui concerne les délégués qui sont au nombre de six ».
Par ailleurs, ils ont saisi un juge pour le paiement des arriérés. L’affaire a été renvoyée neuf fois. À la dixième comparution, l’avocat de la défense a demandé à examiner les contrats versés dans le dossier. En attendant, ces travailleurs lancent un appel aux autorités.
«Cet homme ne peut prétendre être dans l’impossibilité de nous payer. Ses affaires marchent au niveau du port. Il a encore des contrats jusque dans la sous-région. Ses activités sont florissantes. Donc, qu’il pense aux pères de famille que nous sommes. Nous ne revendiquons que nos dus », conclut Mahawa Diouf.