Il y a près d’un an, le vendredi 29 janvier 2023, A. Diop se rend à la BICIS. Cette Sénégalaise qui a longtemps vécu en Côte d’Ivoire, voulait effectuer un dépôt dans le coffre-fort (numéro 07/244) dont elle dispose dans la banque depuis 2007. Grande a été sa surprise de constater que la clé qui lui donnait accès à ses biens ne fonctionne plus. Elle se rapproche des responsables de l’établissement financier et apprend que la serrure a été changée et son contenu déplacé.
Problème : A. Diop déclare n’avoir pas été informée avant. Ni par courrier ni par téléphone. Elle fait constater les faits par huissier avant de saisir la DIC d’une plainte contre la banque et son directeur général à l’époque, Samir Mezine, leur reprochant de lui avoir fait perdre des objets de valeur.
Les mis en cause contestent les accusations. L’affaire est pendante au niveau du 8e cabinet d’instruction du tribunal de Dakar, qui a hérité du dossier au terme de l’enquête policière.
Que contenait le coffre-fort ? Une grosse fortune, si l’on en croit Libération, qui parle de cette affaire dans son édition de ce lundi. Dans sa plainte, reprise par le journal, l’avocat de la plaignante, Me Ciré Clédor Ly, déclare qu’il s’agit «notamment de 55 000 grammes d’or ainsi que des bijoux en or et en diamant d’une valeur de 1 milliard 870 millions F CFA ; de même que des bijoux sertis de pierres précieuses d’un montant évalué à 1 milliard 287 millions 827 mille F CFA ; et enfin la somme de 598 millions 91 mille 758 F CFA ainsi que des titres de propriété acquis au Sénégal et en Côte d’Ivoire, sans compter des objets de jeunesse (ayant forte) valeur affective».
L’avocat souligne que la plupart de ces biens «étaient des dons du Président Houphouët Boigny et d’autres dignitaires ivoiriens ou chefs d’État comme le Président Abdoulaye Wade, ou provena(ie)nt de l’héritage des grands-parents et parents» de sa cliente.