La problématique du loyer est cruciale. Dakar a été configuré pour 600.000 habitants, aujourd’hui la capitale sénégalaise compte plus de 3 millions de personnes.
Dakar représente l’équivalent de moins de 1% de la superficie nationale mais polarise plus de 70% de l’activité économique. Le loyer est aujourd’hui le casse-tête des populations qui n’ont pas la possibilité de se payer une maison. Mais selon Bouna Kanté, secrétaire général de la Compagnie Générale Immobilière du Sahel (CGIS SA), il faut mettre le curseur sur la location-vente. << Il y a très peu de sénégalais qui peuvent débourser des millions pour acheter une maison. Et si cela continue comme ça, beaucoup de travailleurs risquent d’aller à la retraite sans disposer de logement >> précise-t-il. << Le président a pris une mesure qui va entrer en vigueur mais il faut que tous les acteurs jouent le jeu pour que la population puisse se retrouver parce que c’est vraiment cher. La loi sera encadrée et des sanctions seront prises >> dit-il. << En Côte d’Ivoire par exemple, les cautions sont déposées au niveau de la caisse de dépôt et de consignation. Imaginez que ce système soit appliqué au Sénégal et que tout cet argent soit redéployé dans la recherche de logement pour tout le monde >>, invite Bouna Kanté. << Le président a essayé de désengorger avec une première réponse à Diamniadio. Le TER est une manière de faciliter l’accès à Dakar et aujourd’hui, la question du loyer se pose avec acuité. Il y a un problème de logement. Plus de 150.000, rien qu’à Dakar, 320.000 au niveau du Sénégal. L’écosystème ne produit que 5.000 par an >>, se désole le responsable politique de l’APR.