COVID-19 sur la mise en œuvre de certaines interventions de lutte contre le paludisme, le Sénégal à solliciter auprès de la BID une prorogation du projet jusqu’au 31 décembre 2022.
Objet : Synthèse du rapport de communication du projet BID/Fonds Lives and Livelihoods (LLF) en date de février 2022 :
La fin, en février 2022, du Projet du Fonds Lives and Livelihoods (LLF), dont le gouvernement du Sénégal demande l’extension jusqu’au 31 décembre 2022, marque la clôture officielle du Projet d’appui au Programme national de lutte contre le paludisme au Sénégal.
Résultats 2 000 000 de moustiquaires ont été distribués en 2019 et une distribution de 2 000 000 de moustiquaires est prévue en 2022. En 2020, la population protégée grâce aux aspersions intra domiciliaires était de 221 377 et de 246 473 en 2021. 251 112 doses de médicaments antipaludiques ont été distribués et utilisés |
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Dakar, Sénégal, 28 mars 2022. Le Fonds Lives and Livelihoods (LLF), dont la banque Islamique est l’administrateur, a, officiellement marqué la clôture du Projet d’appui au Programme national de lutte contre le paludisme au Sénégal (PNLP, 20 6-2020), avec l’annonce des impressionnantes réalisations et bonnes pratiques du projet. Plus précisément, le projet a permis d’accélérer l’atteinte du seuil épidémiolo -gique de pré élimination du paludisme, notamment moins d’un cas pour 1000, dans les régions nord et centre du Sénégal.
Le Paludisme est une maladie parasitaire due au développement dans l’organisme d’un parasite intracellulaire appelé Plasmodium. Il est transmis à l’homme par la piqûre d’un insecte hématophage infecté appelé Anophèle femelle. C’est une maladie infectieuse évitable et qu’on peut traiter; il tue plus d’un million de personnes chaque année dans le monde, et la plupart en Afrique subsaharienne.
Selon le dernier rapport sur le paludisme dans le monde, on comptait 229 millions de cas de paludisme en 2019, tandis que le nombre estimé de décès palustres s’éta- blissait à 409 000. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables ; en 2019, ils représentaient 67 % (274 000) de tous les décès par paludisme dans le monde. La région africaine, selon l’OMS, supporte une part disproportionnée de la charge de morbidité palustre et l’on y dénombrait en 2019, 940/0 des cas de paludisme et des décès par cette maladie.
Le Sénégal a enregistré des résultats probants ces dernières années en matière de lutte contre le paludisme qui est une maladie curable et évitable. En effet, grâce aux efforts consentis ces dernières années, la morbidité proportionnelle palustre est passée de 4,86% en 2015 à 3,81 % en 2020 soit une réduction de 21,6 0/0. Il en est de même pour la mortalité proportionnelle palustre qui est passée de 3,520/0 en 2015 à 2,070/0 en 2020 soit une réduction de 41,2 0/0. Cependant, beaucoup d’efforts restent encore à faire pour faire baisser la morbi-mortalité palustre au Sénégal, afin d’aller rapidement vers l’élimination à l’horizon 2030.
“Nous sommes fiers de joindre nos efforts à ceux du Lives and Livelihood Fund parmi d’autres institutions internationales de d développement pour aider ce pays à renforcer ses capacités dans le diagnostic et le traitement du paludisme qui a été une cause majeure de morbidité et de mortalité. En tant que gouvernement, nous nous engageons à soutenir des initiatives de santé percutantes au Sénégal et ‘ nous efforcer d’éliminer le paludisme dans un avenir proche » (Citation du ministère de la Santé).
Dans le cadre du projet, 4.000.000 de moustiquaires imprégnées ont été achetées dont 2 000 000 distribuées en 2019 et 2 000 000 en 2021 qui seront distribuées en 2022 pour la campagne CU MILDA et la routine.
En 2019, 51 652 personnes ont bénéficié de la pulvérisation intra domiciliaire, 221 377 en 2020 (dont 4 267 femmes enceintes, 35 334 enfants de moins de 5 ans « source : bulletin épidémiologique PNLP 2020″), en 2021, 246 473 habitants dont 4 163 femmes enceintes et 36 479 enfants de moins de 5 ans ; “source : bulletin campagne de pulvérisation intra domiciliaire 2021 “).
S’exprimant au nom de son Excellence le Dr Muhammad Al Jasser, Président du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID)), le Représentant de la BID au Sénégal, a déclaré : « Les progrès récents contre le paludisme nous ont montré qu’en combinant nos efforts et en déployant des stratégies éprouvées, nous pouvons faire une percée dans notre combat contre ce redoutable adversaire. En outre, 1 500.000 tests diagnostiques rapides ultrasensibles ont été distribués aux bénéficiaires et 20.000 doses de Primaquine ont été achetées et distribuées aux établissements de santé dans les districts cibles. 231 112 doses de Dihydro Artemisinine – Piperaquine ont été utilisées lors des investigations pour le traitement des cas de paludisme et 30 appareils de P R (LAMP) et de réactifs et consommables laboratoires ont été acquis et mis en place au niveau des structures sanitaires cibles du projet.
Le cahier de charge du projet inclut également l’acquisition de 25 conteneurs (en cours de livraison) ainsi que l’acquisition du matériel informatique. Du point de vue de la conscientisation du public sur les mesures idoines à mettre en œuvre en vue d’endiguer la transmission au sein des communautés, 4 000 000 de bénéficiaires cibles ont été sensibilisées.
S’agissant de la formation du projet, dont le but est de renforcer les capacités des ressources humaines sanitaires, 1 359 personnes ont été formées en matière de prévention, diagnostic et prise en charge du paludisme.
En 2021, après la campagne de pulvérisation intra domiciliaire, le PNL a lancé une enquête de satisfaction des bénéficiaires (voir rapport en annexe). Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de prise en charge des cas de paludisme à domicile ECADOM), des acteurs communautaires ont été choisis pour assurer le diagnostic précoce des cas de fièvre et le traitement ou la référence au niveau des structures sanitaires. Les acteurs communautaires sont suivis et supervisés par les districts et les Infirmiers Chefs de Postes.
« L’engagement ferme du Fonds Lives and Livelihoods (LLF) d’accompagner le Ministère de la santé et de l’Action Sociale (MSAS) du Sénégal dans sa lutte contre le paludisme est en parfaite harmonie avec notre ambition d’appuyer les pays bénéficiaires du LF à investir dans les services et les infrastructures clés. Ces derniers permettront de garantir un développement inclusif et durable, au grand profit de leurs populations ».
Le Sénégal a eu son premier cas de COVID-19 le 02 mars 2020. Et depuis lors, le pays a enregistré trois vagues d’épidémie qui ont eu un impact sur la mise en œuvre de certaines interventions. Toutefois, des mesures de résilience ont été prises par les autorités du pays pour faire face à cette pandémie. « La COVID-19 nous a montré que, face à défi sanitaire de grande envergure, nous devons agir avec détermination et rester concentrés sur notre objectif commun, tout en établissant des collaborations novatrices qui abordent les diverses dimensions du problème ».
Compte tenu de l’impact de la COVID-19 sur la mise en œuvre de certaines interventions de lutte contre le paludisme, le Sénégal à solliciter auprès de la BID une prorogation du projet jusqu’au 31 décembre 2022.
En 2018, avec le financement de la Banque Islamique de Développement (BID), le Sénégal a élargi les stratégies d’élimination du paludisme dans 25 nouveaux districts sanitaires répartis entre les régions de Louga, Thiès, Fatick, Saint Louis, Matam et le district de Bambey dans la région de Diourbel. Le PNLP, devant conduire l’opérationnalisation de cette volonté de l’Etat, a confié à MACEPA (Partenariat pour le contrôle de l’élimination du paludisme en Afrique) un paquet d’activités, parmi lesquelles les investigations de cas de paludisme, à FABI EVENTS la communication et au laboratoire de parasitologie pour la formation des acteurs.
Le fonds utilise un modèle de financement innovant qui combine les subventions provenant des donateurs régionaux et internationaux avec le capital dont dispose la BID à des fins de prêt pour offrir des prêts à des conditions préférentielles. Ces prêts ne répondent pas seulement à des besoins immédiats, mais favorisent également un changement fondamental dans la vie de millions de personnes parmi les plus défavorisées du monde.
En combinant des subventions et des prêts abordables, le Fonds LLF débloque également des capitaux pour des projets qui n’auraient pu autrement accéder à un niveau de financement plus élevé. Le Fonds soutient actuellement 28 projets en Afrique et en Asie, notamment en Guinée, au Maroc, au Niger, au Nigeria, au Cameroun, en Mauritanie et en Ouganda.
— Fin —
Notes
À propos du Fonds Lives and Livelihoods
Le 29 septembre 2016, la Banque islamique de développement (BID), le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD), la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF), le UK Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO), le Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID), le Centre d’aide et de secours humanitaire du Roi Salman (KSRelief) et le Fonds de développement du Qatar (QFFD) ont lancé le Fonds Lives and Livelihoods (LLF) doté de 2,5 milliards de dollars américains avec une vision commune de sortir les populations les plus démunies de la pauvreté dans les pays membres de la BID. À ce jour, les donateurs du Fonds Lives and Livelihoods ont approuvé des projets d’une valeur de 600 millions de dollars américains en Afrique et en Asie. Le Fonds LLF est la plus grande initiative de développement de ce type au Moyen-Orient et dessert 33 pays membres de la BID.
À propos du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD)
Le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement est une agence d’aide étrangère créée en 1971 par le gouvernement d’Abu Dhabi. Le fonds accorde des prêts à des conditions préférentielles pour le financement de projets de développement économique et social. L’ADFD effectue également des investissements afin de développer et de renforcer les économies du secteur privé des pays clients.
À propos de la Fondation Bill et Melinda Gates (FBMG)
Fondée sur la conviction que chaque vie compte, la Fondation Bill et Melinda Gates s’efforce d’aider tout le monde à mener une vie saine et productive. Dans les pays en développement, elle cherche à améliorer la santé des populations et à leur donner la chance de se sortir de la faim et de l’extrême pauvreté. Aux États-Unis, elle vise à faire en sorte que tous, surtout les personnes ayant le moins de ressources, aient accès aux occasions dont ils ont besoin pour réussir à l’école et dans la vie. Établie à Seattle, dans l’État de Washington, la Fondation est dirigée par Mark Suzman, PDG, sous la direction de Bill et Melinda Gates et de Warren Buffett.
À propos du Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID)
Le Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID) est un fonds du groupe de la Banque islamique de développement (BID) dédié à la réduction de la pauvreté. Le FSID vise le développement humain, et en particulier la réduction de l’analphabétisme et l’éradication des maladies ou des épidémies telles que le paludisme, la tuberculose et le VIH/sida.
À propos du Centre d’aide et de secours humanitaires King Salman (KSRelief)
Le Centre d’aide humanitaire et de secours du Roi Salman (KSRelief) a été créé en 2015 par le Roi Salman bin Abdulaziz. Le superviseur général du KSRelief est Abdullah bin Abdulaziz Al Rabeeah. Le centre a été créé afin de soutenir les efforts de l’Arabie saoudite visant à alléger les souffrances des personnes démunies dans le monde entier.
À propos du Fonds de développement du Qatar (QFFD)
Le QFFD est une institution publique de développement qui s’engage, au nom de l’État du Qatar, à mettre en œuvre des projets d’aide extérieure en vertu de la loi n° 19 de 2002 et de ses amendements. Elle a fourni une aide à plusieurs pays dans le monde en vue de réaliser les objectifs de coopération internationale énoncés dans la Vision nationale 2030 du Qatar. Le principal objectif du Fonds de développement du Qatar est de réaliser un développement inclusif et durable, en s’attaquant aux problèmes prioritaires dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’autonomisation économique.