En 2022, la police avait organisé un concours d’entrée dans ce corps. Celui-ci était ouvert aux «Policiers adjoints volontaires» (PAV). Plus de 2000 postulants ont été enregistrés. À l’arrivée, 1151 ont été reçus d’office tandis que 500 étaient en liste d’attente.
Alors qu’ils espéraient pouvoir intégrer l’École nationale de police et devenir plus tard des policiers à part entière, après la présidentielle du 24 mars selon le timing initialement retenu, les admis encaissent un coup de massue : les nouvelles autorités réduisent la liste, invoquant le critère d’âge pour faire passer le nouveau tri.
«Ainsi, tous éléments qui ont réussi au concours professionnel et qui sont aujourd’hui âgés de plus de 34 ans sont exclus», confient des PAV admis à Bés Bi, qui s’est penché sur le sujet dans son édition de ce jeudi 23 mai.
Pourtant, relèvent les interlocuteurs du journal, parmi les critères d’éligibilité arrêtés au départ, l’âge n’était pas inscrit. Ceux qui n’avaient pas atteint la limite ainsi fixée au moment de passer le concours se retrouvent aujourd’hui injustement pénalisés, dénoncent les sources de Bés Bi.
Le quotidien déclare avoir tenté de recueillir la réaction des autorités policières. Sans succès. «Les responsables de la communication [de la police] avaient promis de réagir. Sans retour, les nombreuses relances n’ont connu aucune suite», regrette Bés Bi. Qui signale que certains PAV concernés sont d’autant plus amers qu’ils avaient renoncé à postuler à d’autres concours (gendarmerie, greffe, École nationale d’administration…) au profit de celui de la police. C’était d’ailleurs une condition imposée au départ par les hiérarchie policière.