FATOU NGUIRANE TIRE LA SONNETTE D’ALARME SUR LES HÉPATITES AU SÉNÉGAL : LE COÛT ÉLEVÉ DE LA PRISE EN CHARGE, LA DISPONIBILITÉ DES TRAITEMENTS EN RÉGION ET L’URGENCE DE SENSIBILISER LES JEUNES DANS LES ÉCOLES

Fatou Nguirane, présidente de l’Association Safara Hépatite Sénégal et du Réseau des Associations de Lutte contre les Hépatites (RALCH), ainsi qu’agent au Bureau de la Promotion de la Santé en milieu scolaire, alerte sur les nombreuses difficultés rencontrées par les patients atteints d’hépatite au Sénégal.
Selon elle, la prise en charge médicale des malades reste extrêmement coûteuse et constitue l’un des plus grands défis. « Beaucoup pensent que la prise en charge se limite au ténéphovir, dont le prix est de 5 000 FCFA, mais c’est bien plus que cela. Chaque patient doit effectuer un suivi régulier tous les six mois, pouvant atteindre près de 100 000 FCFA par semestre. Sur une année, le coût devient insoutenable pour la majorité des malades », explique-t-elle, appelant le ministère de la Santé et le Programme national de lutte contre les hépatites à renforcer les mécanismes de soutien aux patients.
Fatou Nguirane souligne également les disparités régionales dans la disponibilité des équipements et traitements. « Si Dakar concentre la plupart des infrastructures, dans de nombreuses régions, le ténéphovir reste difficile à trouver. De plus, les examens comme le fibroscan ou la charge virale ne sont pas accessibles partout, ce qui freine un suivi optimal. »
Elle insiste sur le rôle central de la sensibilisation, notamment auprès des jeunes. « Le choix du lycée John Fitzgerald Kennedy pour notre campagne de sensibilisation est symbolique. La vaccination contre l’hépatite B à la naissance n’a été introduite qu’en 2016, ce qui signifie qu’une partie de la jeunesse n’est pas protégée. Or, la tranche d’âge des 20 ans et plus est aujourd’hui la plus touchée. »
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