La musique et elle, c’est une bien longue histoire jalonnée d’étapes dont chacune constitue une belle page. Voix d’or 86, Coumba Gawlo Seck, qui fête son anniversaire ce dimanche 29 janvier, est incontestablement une figure de proue de la musique sénégalaise et africaine, voire mondiale. Seneweb vous replonge dans la carrière fulgurante de la diva en souhaitant joyeux anniversaire à celle qui a marqué l’histoire de la musique populaire.
Au seuil de l’année 1986, la salle de spectacle emblématique du Théâtre national Daniel Sorano abrite la finale nationale d’un concours de chant. De jeunes talents, génies en herbe se succèdent devant un jury tombé sous le charme dune jeune fille, frêle, mais maniant déjà sa belle voix avec dextérité, qui sera couronnée Voix d’or, avec une maîtrise des fondamentaux de la chanson qu’un père exigeant, voire intransigeant, et une mère chanteuse reconnue, sans doute ayant perçu en elle un potentiel qu’il fallait tout simplement extérioriser et entretenir, à lui inculquer, dès le bas âge.
À l’âge de 7 ans, Coumba se met au chant. Sa mère, Adja Fatou Kiné Mbaye, cultive en elle le goût de la chanson que son père, feu Laye Bamba Seck, alimente, au fil des ans et à longueur de répétitions, au quotidien, parfois au forceps. Première consécration à 14 ans : Coumba Gawlo est sacré Voix d’Or du Sénégal avec la chanson “Soweto” écrite par son père, en hommage à Nelson Mandela, véritable cri contre l’apartheid. Autre étape cruciale de cette chronique annoncée d’une carrière déjà prometteuse : 1998, avec le single “Pata Pata” de son album “Yomalé” produit par le chanteur français Patrick Bruel, qui lui vaut une consécration internationale.
Hit de l’été 98 en Europe, ce tube lui a valu, en effet, un double Disque d’or et un Disque de platine.
Les performances de Coumba Gawlo Seck vont crescendo au Sénégal, en Afrique et ailleurs dans le monde, au rythme, avec une production artistique féconde et de qualité, des concerts dans les régions du Sénégal et des prestations sur les scènes africaines et celles parmi les plus prestigieuses du monde. Avec quelques titres et distinctions : Meilleure chanteuse moderne, Meilleur album moderne dans la catégorie des femmes avec “Dewenety”, Meilleure plage moderne, Meilleure clip féminin avec “Yomalé”, membre du Club des enfoirés initié par Coluche, dont l’objectif est de chanter pour nourrir les pauvres.
Coumba Gawlo ne se contente pas d’adoucir les cœurs et de faire danser. Consciente que la culture en général et la musique en particulier sont des vecteurs par excellence de communication, elle s’investit et investit dans l’humanitaire et le social, à travers son association Lumière pour l’enfance. Ce qui lui vaut la reconnaissance de son statut d’ambassadrice et de véritable dame de cœur sollicitée par des chefs d’État, des premières dames et plusieurs institutions dont l’UNICEF, PLAN INTERNATIONAL, UNFPA, INTRA HEALTH, ONU-FEMMES, World VISION, OMI, entre autres, pour des initiatives et programmes à fort impact sur le développement économique et social, la capture du dividende démographique, l’autonomisation des femmes, la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant, l’employabilité des jeunes, la lutte contre la pauvreté, la paix, la sécurité et la cohésion sociale.
Coumba Gawlo est aussi en première ligne dans ce combat, par l’organisation d’événements comme le Festival international Le Chant des Linguère, qui célèbre la femme de vertu, de valeur et au service de sa communauté, la commémoration de la Journée de l’enfant africain, la réhabilitation d’infrastructures scolaires et de santé, et autres œuvres humanitaires et sociales, au Sénégal comme dans d’autres pays.
Des distinctions et des titres marquent sa carrière : marraine du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ambassadrice de bonne volonté du PNUD pour la lutte contre la pauvreté, ambassadrice de WORLD VISION, Championne de l’UNFPA pour le dividende démographique, ambassadrice de bonne volonté contre le trafic illicite des migrants et la traite des personnes par l’ONUDC, ambassadrice de bonne volonté pour la sensibilisation sur les conditions de vie des enfants orphelins en Afrique pour la promotion de l’éducation, par l’ONG japonaise ASHINAGA basée à Tokyo, qui l’intègre à son Comité consultatif international, ce qui fait d’elle la 8e personnalité africaine à être membre du Conseil d’administration et la 85e personne dans le monde, marraine de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann à Dakar, marraine des réfugiés pour la Délégation régionale du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, marraine du premier bébé de l’an à Mboro au Sénégal, ambassadrice de la jeunesse dans la lutte contre le VIH/sida.
L’adage le dit si bien : nul n’est prophète dans son pays. Mais à chaque règle, il y a une exception. À l’âge de 27 ans, elle est élevée au grade de chevalier dans l’Ordre national du Lion du Sénégal.
Son engagement pour la cause des enfants, des femmes et des démunis est, en effet, une réalité vécue au quotidien, malgré les épreuves. Le courage et la foi en bandoulière, comme en témoignent la tournée de sensibilisation qui l’a conduite auprès des prostituées de Khossanto, à l’est du Sénégal, pour un plaidoyer mémorable pour les extraire de leur précarité, et celle effectuée avec le PNUD, jusqu’à Bouaké, la ville où il y a eu les affrontements entre rebelles et forces gouvernementales, en Côte d’Ivoire, pour y jouer sa partition, avec succès dans la restauration de la paix définitive entre le Nord et le Sud. Elle réussit à convaincre les chefs rebelles à se retrouver sur scène, s’engageant à baisser les armes et signer les accords de paix.
En mars 2010, Coumba Gawlo organise “Afrik for Haïti” et y invite les ténors de la chanson africaine qui enregistrent ensemble une chanson commune écrite par Lokua Kanza, à la demande de Coumba Gawlo, avec la participation d’Oumou Sangaré, Wasis Diop, Sékouba Bambino, Lokua Kanza, Papa Wemba, Alpha Blondy, Youssou Ndour, Omar Pène, Baaba Maal, Aïcha Koné, Idrissa Diop, Ismaël Lo, etc. Une initiative perçue comme “un symbole pour montrer combien nous sommes capables d’être solidaires et d’apporter notre contribution à la reconstruction d’Haïti”, explique-t-elle.
Invitée de TF1 lors du programme “Génération 90”, elle s’est produite sur la scène du Palais des Sports de Paris, devant des milliers de personnes, dans un spectacle musical unique qui revisite la dernière décennie du XXe siècle. Un méga show TV qui a eu lieu à Bercy, aux côtés des plus grandes stars du monde. Coumba Gawlo est aussi, depuis mars 2016, Présidente fondatrice du groupe de presse Gawlo Office Média (Go Media), composé d’une radio, FEM FM, émettant sur la 87.9, avec en perspective une télévision, un site web, un magazine international.
Autre performance à son actif : sorti en décembre 2018, de l’album “Terrou Waar”, classé dès janvier 2019, par iTunes, dans le top 10 des meilleurs albums du monde.
Et les marques d’affection et les prières durant les trois années qu’elle s’est retirée momentanément de la scène pour raison de santé, confirment, s’il en était besoin, que la petite diva à la voix d’or, couronnée en 1986, au Théâtre national Daniel Sorano, est toujours la Reine de la musique, d’ici et d’ailleurs.
Depuis l’étranger, la diva Coumba Gawlo fait toujours preuve de courage et de responsabilité envers ses fans et le monde de la musique. Elle promet de faire un retour triomphal sur la scène musicale, avec des surprises pour ses fans.
La rédaction de Seneweb souhaite un joyeux anniversaire à la diva Coumba Gawlo et une longue vie.