LE SÉNÉGAL PERD 100.000 TONNES D’OIGNON CHAQUE ANNÉE ET DÉPENSE 45 MILLIARDS DE FCFA EN IMPORTATIONS : UNE NOUVELLE POLITIQUE POUR RÉDUIRE LES PERTES POST-RÉCOLTES ET LES 1.000 MILLIARDS DE FCFA D’IMPORTATIONS AGRICOLES ANNUELLES GRÂCE À LA CONSTRUCTION DE CHAMBRES FROIDES
Ce mardi 26 novembre 2024 marque une étape importante dans la lutte pour la souveraineté alimentaire du Sénégal. Le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Dr Serigne Guèye Diop, et son collègue de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, ont co-présidé une cérémonie de signature d’un Protocole d’accord avec la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES). Cet accord s’inscrit dans la dynamique de la Vision Sénégal 2050, visant à renforcer la résilience alimentaire du pays et à réduire sa dépendance aux importations.
Dans son discours, Dr Serigne Guèye Diop a mis en lumière les défis majeurs que traverse le secteur agricole, notamment les pertes post-récoltes estimées à 30 %. Il a souligné qu’environ 100 000 tonnes d’oignons sont perdues chaque année, obligeant le pays à dépenser 45 milliards de francs CFA pour importer ce produit. Ces pertes représentent un frein considérable pour l’économie nationale et pour les efforts d’autosuffisance alimentaire.
Face à ce constat alarmant, le protocole signé propose des solutions concrètes. La construction de centrales de conservation, notamment des chambres froides, est une priorité identifiée pour réduire ces pertes. « Ces infrastructures permettront de diminuer les pertes de récoltes et de valoriser les efforts des producteurs locaux », a précisé le Ministre.
Pour sa part, le Ministre Mabouba Diagne a insisté sur l’importance de cet accord pour le développement du secteur agroalimentaire. Il a salué l’engagement du secteur privé qui, sous l’égide du président de la CNES, Adama Lam, a mobilisé un milliard de francs CFA pour lancer les premiers projets.
Adama Lam a également lancé un appel à l’intensification de la production agricole et à la modernisation des infrastructures de conservation. Cette collaboration entre les pouvoirs publics et les acteurs privés témoigne d’une volonté commune de bâtir une agriculture durable et compétitive.
Avec ce protocole, le Sénégal amorce un tournant décisif vers la souveraineté alimentaire, aligné avec les objectifs ambitieux de Vision Sénégal 2050. Ce partenariat historique place le pays sur la voie d’une agriculture innovante, capable de répondre aux défis de demain.
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