Les députés se penchent ce jeudi sur le projet de Loi de finances initiale pour l’exercice 2023. Ledit projet de loi est bâti sur une prévision de croissance de 10,1%, contre 4,8% en 2022 et un déficit budgétaire attendu à 5,5% contre 6,2% en 2022, l’objectif étant de le ramener et de le contenir à terme, en dessous de 3%, à la faveur des réformes engagées sur la fiscalité et la gestion budgétaire, selon le rapport de présentation remis à la presse.
« Toutefois, en comparant le Projet de LFI 2023 à la LFI 2012, qui était arrêtée à 2 344,8 milliards FCFA, on verrait que le budget a quasiment triplé en dix ans, atteignant un volume de 6 411,5 milliards FCFA lorsqu’il est ajouté, dans le périmètre des dépenses, l’amortissement de la dette publique, conformément à la méthode comptable utilisée jusqu’en 2019 », li-t-on dans ce document.
S’agissant des recettes du Budget général arrêtées en 2023 à 4 096,4 milliards FCFA, elles sont composées des recettes internes pour un montant de 3 640,5 milliards FCFA et des recettes externes d’un montant de 279 milliards FCFA.
A rappeler que les recettes du Projet de Loi de Finances initiale sont arrêtées à 4096,4 milliards FCFA contre 3 647,8 milliards FCFA pour la LFR 2022 et les dépenses à 5 141,9 milliards FCFA contre 4 702,9 milliards FCFA. Comparé à la LFR de 2022, le Projet de Budget 2023 connaît une hausse des recettes de 448,6 milliards FCFA en valeur absolue (12,3% en valeur relative) et des dépenses de 439 milliards FCFA en valeur absolue (9,3% en valeur relative).
Globalement, la pression fiscale est projetée à 18,3% du PIB en 2023 contre 18,1% au titre de la LFR 2022, soit une progression de 0,2 point de pourcentage traduisant en partie, les effets du démarrage des exploitations gazières et pétrolières, dont l’impact sur les différentes branches de l’activité économique précédera toutefois la perception des recettes escomptées, notamment la première année, selon la même source.
S.G