LUTTE CONTRE LES HÉPATITES AU SÉNÉGAL : LANCEMENT OFFICIEL AU LYCÉE JOHN FITZGERALD KENNEDY AVEC LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SANTÉ OUSMANE CISSÉ ET LES ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE POUR UNE PRÉVENTION RENFORCÉE ET UNE PRISE EN CHARGE ACCESSIBLE D’ICI 2030

Le lundi 28 juillet 2025, le Lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar a accueilli la cérémonie officielle de lancement de la journée mondiale de lutte contre les hépatites, sous la présidence de M. Ousmane Cissé, Directeur général de la Santé, représentant le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy. Cet événement majeur met en lumière l’urgence d’intensifier les efforts nationaux face à une maladie qui touche des milliers de Sénégalais et qui reste un véritable défi de santé publique.
« L’hépatite est une pathologie avec de nombreuses comorbidités et complications graves. Le Sénégal, par le biais de l’État et de ses partenaires comme l’association Safara Hépatite, redouble d’efforts pour une prise en charge à la fois curative et préventive », a déclaré M. Cissé. Le pays mise sur la vaccination systématique des nouveau-nés, le dépistage des donneurs de sang et le renforcement des infrastructures sanitaires afin de réduire l’incidence de la maladie d’ici 2030.
Cependant, des défis subsistent. Fatou Nguirane, présidente de l’association Safara Hépatite et du Réseau des associations de lutte contre les hépatites (RALCH), a insisté sur le coût élevé de la prise en charge, dont la disponibilité reste inégale dans les régions. « Le traitement est coûteux, avec des dépenses pouvant atteindre 100 000 francs tous les six mois », a-t-elle souligné, appelant à une subvention accrue des soins et des équipements comme les fibroscans et les tests de charge virale.
Le choix du lycée Kennedy pour cet événement symbolise l’importance de la sensibilisation des jeunes, particulièrement vulnérables, et le rôle crucial de la prévention en milieu scolaire. Les autorités rappellent que la vaccination, introduite à la naissance depuis 2016, doit être renforcée pour combler les lacunes observées dans certaines tranches d’âge.
Cet engagement s’inscrit dans le cadre du Masterplan 2024-2034 et de la stratégie nationale de développement sanitaire, avec pour ambition de faire de la prévention la pierre angulaire du système de santé. Le message est clair : il est préférable d’investir dans la prévention et la sensibilisation plutôt que dans les traitements coûteux et prolongés.
ACTUSENEWS













