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Macky, Sonko, Khalifa, Karim, des K d’in-égibilités Ethique, Tactique & Juridique

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Macky Sall, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Karim Wade. Le carré d’as des favoris de la prochaine présidentielle passé à la loupe par le Docteur en communication Falilou Bâ. En plus de la lettre K, ils ont en commun la probabilité de pouvoir être frappé d’in-égibilité. Nous vous proposons une triade sur le sujet. Le concept d’inéligibilité est (sur) composé par 3 notions aux prononciation et signification, à la
fois, spécifique, complémentaire et contradictoire, qu’il convient ici de décomposer phonétiquement et sémantiquement pour sa compréhension. A la faveur de la décomposition de ce mot, on entend indistinctement les phonèmes suivants : inéligibilité, inéligibilité et éligibilité dont chacun renvoie respectivement, dans le lexique électoral à la signification suivante : inégibilité = impossible qualification à des élections, une probable dis-qualification à des élections et l’éligibilité est alors une possible qualification aux élections. Nous allons traiter des scénarii d’in-éligibilité critiques des 4 K favoris de la scène politique sénégalaise pour la présidentielle à venir à savoir Macky Sall, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Karim Wade.
Le hors-jeu éthique du K Macky Sall D’abord un non, univoque

A travers un discours répété et sans ambiguïté, Macky Sall s’est déjà prononcé sur sa non-possibilité ou sur son imposssibilité à déposer une éventuelle candidature en 2024. A différentes occasions, privées comme publiques, il a déjà clairement dit à l’intention de l’opinion publique, nationale comme internationale, que sa candidature pour les élections présidentielles de 2024 était ré-volue, au
plan constitutionnel et, pas-voulue, au plan personnel Voilà la lettre du texte constitutionnel, sur ce point concernant les mandats présidentiels. En (s’)érigeant ses garde-fous, il a ainsi verrouillé ‘’sa’’ constitution qu’il a (fait) révisée lui-même, contre lui-même et même, désormais, contre tout président qui aura fait deux mandats consécutifs au Sénégal. En se l’appliquant à lui-même, d’abord, comme il l’a dit lui-même. Voilà l’esprit du texte constitutionnel, sur ce point concernant les mandats présidentiels. Ainsi selon ses propres mots, il s’est définitivement fermé, par lui-même et pour lui-même, porte et fenêtre à toute hypothétique possibilité de représentation au suffrage universel, pour sa part. Aussi face à l’équation de sa candidature, Macky Sall a résolu l’inconnue, si inconnue même il y en avait. Car à voir tel que lui-même a posé l’équation, il n’y a pas, vraiment, d’inconnue qui laisse place à un ni oui ni non, il y a, à l’évidence, qu’une connue qui ne laisse place qu’à un non-non, à une éventuelle candidature de Macky Sall

Ensuite un ni oui ni non, équivoque

A se mettre à (ré)écouter ce que le Président de la République a fait dire ouvertement à ses lieutenants politiques sur son impossibilité à briguer un nouveau mandat en 2024, àl’époque où il était encore convaincu et totalement en phase avec sa conviction et sa constitution il n’y a pas du tout place à un ni oui ni non. On peut en citer, parmi les fidèles de la garde rapprochée, Ismaël Madior Fall, Seydou Gueye, Yoro Dia Étant entendu qu’il est une règle élémentaire et universelle, en sciences politiques, que ‘’tout ce que le petit maure a répété, il l’a entendu du grand maure’’. Ainsi, Macky Sall ne devrait plus pouvoir se permettre de les faire taire et/ou les faire retirer leur parole sur l’(ir)recevabilité de sa candidature pour les élections présidentielles de 2024 du Sénégal. D’autant que lui-même les a soutenus dans leur ancienne position, même si c’est de manière tacite. Ce qu’il s’est, pourtant, permis de faire clairement en leur intimidant l’ordre de ne pas ou de ne plus de se prononcer ce sujet. En effet, il a dit lui-même avoir dit aux membres de son parti et, même, de sa coalition de ne
plus rien dire sur l’(ir)recevabilité de sa candidature. En leur imposant, désormais, ce mutisme brutal et total autour de ce sujet public rendu privé, qui tient tout le pays en alerte maximale, il sème un doute suspect sur ses intentions finales. Intentions finales, d’autant plus suspectes, qu’on a la certitude que c’est lui-même qui fait parler et/ou qui fait se taire ses partisans sur la question puisqu’il a dit publiquement que c’est lui-même qui a intimé l’ordre à tous ses cama- rades de parti et même de coalition de ne point se prononcer sur le débat que veulent leur (im)poser et poser au-devant de la scène politique sénégalaise, leurs opposants politiques, concernant l’(ir)recevabilité politique de sa candidature en 2024. Avec pour tous arguments, trop faibles à notre goût, institutionnellement et
politiquement, qu’en tranchant définitivement ce débat, le risque est d’ouvrir une guerre de succession

de ses potentiels successeurs et bloquer ainsi la bonne marche du gouvernement. Arguments réfutables et réfutés par l’opposition et la société civile qui soupçonnent, en ce retournement et en cette reculade, une tentative de manœuvre politique pour se dédire sur ses propos, quant à son inéligibilité. L’opposition sénégalaise tout comme la société sénégalaise opposent, respectivement, aux arguments de Macky Sall les contre-arguments suivants, aux plans institutionnel et politique, que nous soumetton à votre sens critique (et non de critique) sous la forme des questionnements critiques qui suivent : Est-ce à dire que si le Président Macky Sall venait à clarifier son désengagement
à briguer un mandat, de plus ou en plus, pour sa propre succession, à 2 ans, 1 an , 10 mois des élections présidentielles de février 2024 du Sénégal, les membres de son Gouvernement viendraient alors à s’engager dans une guerre de succession et à se désengager résolument à travailler pour le peuple sénégalais. Autrement dit, sous le magistère du Président Macky Sall, l’Etat du Sénégal aurait-il alors perdu ce qui fait selon Alain Kiyindou : « l’essence d’un État, c’est d’être souverain et, la souveraineté est avant tout le pouvoir de commander et de contraindre sans pouvoir être commandé ni contraint par qui que ce soit ». Alors ce serait un crime de lèse-majesté que le peuple sénégalais
reprocherait au Président qui aurait affaibli son Etat omnipotent. Par ailleurs, comment se fait-il que chez des démocraties proches comme le Nigéria et le Niger et chez des démocraties lointaines comme les États-Unis, la Grèce, où les mandats sont limités, le second mandat reste une période où
le dernier gouvernement est toujours sur-engagé à travailler pour le peuple et n’est pas désengagé à travailler, chacun pour ses intérêts égoïstes et partisans de positionnement, au détriment du peuple ? Au final tout ce mystère entretenu autour de la non déclaration de sa non candidature, de raison, n’est-il pas pour le Président de la République une manœuvre machiavélique pour trouver un prétexte politicien sous la forme de dialogue politique où il va négocier et ‘’imposer ‘’ une candidature de provocation.

MAKHATAR DIOP

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