Depuis qu’il a pris le pouvoir à Bamako, le colonel malien entretient des rapports difficiles avec le président. Et l’interpellation de 49 soldats ivoiriens par le Mali n’a pas arrangé les choses, bien au contraire.
En ce 7 juin 2021, nul doute que les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont les yeux rivés sur Bamako. Sanglé dans son uniforme militaire, le colonel Assimi Goïta, qui, en moins d’un an, a successivement renversé Ibrahim Boubacar Keïta et Bah N’Daw, prête serment.
Ce taciturne commandant des forces spéciales, désormais président, tient à adresser un message à la communauté internationale : « Le Mali honorera l’ensemble de ses engagements. » Et de promettre l’organisation d’élections « aux échéances prévues ».À LIREMali : face à Assimi Goïta, les leaders politiques perdent patience
Une promesse rapidement balayée : le gouvernement malien veut d’abord faire face aux défis sécuritaires du pays. La situation n’a cessé de se dégrader et Bamako entend mettre en place les réformes qu’il juge « indispensables » avant tout scrutin. Les mois passent et Koulouba ne suggère aucune date concernant de prochaines élections. Une partie des dirigeants de la Cedeao fulmine.