Monsieur Mansour FAYE Ministre « Il est important de s’arrêter pour évaluer les résultats afin de renforcer les acquis et lister les contre-performances >>
Pour le Ministre des infrastructures, des Transports ter-
restres et du Désenclavement, Monsieur Mansour
FAYE, la question de l’entretien mérite de mobiliser
tous les efforts intellectuels. Car dit-il, dans un contexte
mondial de raréfaction des ressources et devant la
tâche ardue qui consiste pour nos Etats à mobiliser, à
temps et dans des conditions les plus favorables, les fi-
nancements nécessaires de la construction des routes
sans lesquelles nos efforts de développement seraient
très délicats, pour ne pas dire voués à l’échec, « il est
urgent que nos administrations, nos cadres et nos ex-
perts dans le secteur discutent en profondeur de l’en-
tretien routier ». Pour y arriver, soutient le ministre, il
est important de s’arrêter pour évaluer les résultats afin
de renforcer les acquis et lister les contre-perfor-
mances. « Les Fonds d’Entretien routier africains doi-
vent impérativement répondre à ces questions
comment aider nos Etats à financer vite, de façon pé-
renne et en optimisant les charges financières, la
construction des routes ? Comment structurer des mé-
canismes viables économiquement profitables pour
l’entretien routier ? »
Les réformes du Fonds d’Entretien Routier Autonome
(FERA) expliquées
Au Sénégal, des réformes ont été faites pour améliorer
les capacités du FERA.
Selon le ministre Mansour FAYE, même s’il a livré de
bons services, il a montré des limites et des signes d’es-soufflement qui ont amené les autorités sénégalaises,au premier rang desquelles Monsieur le Président de la
République, à réformer cette institution.
«Par le biais de la loi n° 2020-30. Ce FERA, de nouvelle
génération, est dotée de plus de souplesses adminis-
tratives et de capacités financières pour répondre aux
attentes placées en lui. Le FERA au Sénégal est désor-
mais, aux termes de la loi « un établissement public à
statut spécial doté de la personnalité juridique et de
l’autonomie administrative financière ». La volonté de
l’Etat du Sénégal est ainsi clairement exprimée. Au de-
meurant, le Sénégal respecte à présent, par cette loi, la
Directive n°11/2009/CM/UEMOA portant harmonisation
des stratégies d’entretien routier dans les Etats mem-
bres de l’UEMOA du 25 septembre 2009. Par ailleurs,
nonobstant la Taxe d’Usage de la Route qui lui est « ex-
clusivement affectée ». Le FERA a vu son assiette de ressources considérablement élargie afin de lui donner les moyens de mener ses missions. Mais, en plus, le FERA bénéficie dorénavant au Sénégal. Non seulement de la dotation budgétaire de l’Etat, mais aussi de redevances de péages autoroutier et routier; de redevances d’exploitation des infrastructures routières et autoroutières, de redevances sur les travaux d’infrastructures routières et de produits de la location des domaines routiers et autoroutiers, notamment ».