OUSMANE SONKO ACCUEILLE LE PRÉSIDENT DU GABON POUR LE 80ᵉ ANNIVERSAIRE DU MASSACRE DE THIAROYE
Le Premier Ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a accueilli ce samedi 30 novembre à 20 heures, à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, le Président de la République du Gabon, le général Brice Oligui Nguema. Cette visite marque un moment de forte symbolique dans l’histoire partagée entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
Le général Oligui Nguema est venu assister à la commémoration du 80ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye, tragédie survenue le 1ᵉʳ décembre 1944. Cet événement dramatique, qui a vu la mort de dizaines de Tirailleurs sénégalais réclamant leur dû après avoir servi la France durant la Seconde Guerre mondiale, demeure un symbole de la lutte pour la dignité et la justice des anciens combattants africains.
À son arrivée, le Président gabonais a été accueilli avec les honneurs militaires et un accueil chaleureux de la part des autorités sénégalaises. Ousmane Sonko, en tant que Premier Ministre, a souligné l’importance de cette commémoration dans le cadre de la réconciliation avec le passé colonial. « Ce moment n’est pas seulement un devoir de mémoire, mais une occasion de réaffirmer notre engagement à protéger la dignité des peuples africains, » a-t-il déclaré lors d’un bref discours à l’aéroport.
La commémoration prévue à Thiaroye rassemblera plusieurs chefs d’État africains, des historiens, des chercheurs et des représentants d’organisations internationales. Elle sera l’occasion de revisiter l’histoire des Tirailleurs sénégalais et de rappeler leur rôle déterminant dans la lutte contre le fascisme en Europe, ainsi que leurs sacrifices souvent méconnus.
Le Sénégal et le Gabon entretiennent depuis des décennies des relations bilatérales fortes, marquées par une coopération économique, culturelle et militaire. La présence du Président gabonais à cet événement témoigne de l’importance de ces liens et de la volonté des deux nations de renforcer leur solidarité face aux défis communs.
Cette commémoration, au-delà de son caractère historique, s’inscrit également dans un contexte où les pays africains réévaluent leurs relations avec les anciennes puissances coloniales. Pour beaucoup, Thiaroye est un rappel poignant de la nécessité de préserver l’autonomie et la dignité des peuples africains.
L’événement à venir promet d’être une occasion mémorable, non seulement pour honorer la mémoire des disparus, mais aussi pour ouvrir de nouvelles perspectives sur le rôle de l’histoire dans la construction de l’avenir africain.