Oumar Sarr a participé au deuxième forum africain sur l’exploitation minière à Addis Abeba
Le ministre sénégalais des Mines et de la Géologie, Dr Oumar Sarr, a participé au deuxième Forum africain sur l’exploitation minière et au lancement de la phase II du Centre africain de développement minier (CADM) à Addis Abeba en Ethiopie, a appris l’APS, lundi, à Dakar.
Le thème a porté sur « La Vision minière de l’Afrique à l’ère de la transition et de la numérisation de l’énergie verte : Défis et Possibilités’’, a précisé un communiqué du ministère des Mines et de la Géologie, soulignant que M. Sarr, en ses qualités de président du Bureau des ministres chargés des ressources minérales de l’Union Africaine (UA), avait présidé la cérémonie d’ouverture dudit forum (3-4 oct).
Outre les ministres en charge des ressources minérales des pays membres de l’UA, la rencontre a vu la participation d’éminentes personnalités venues des différentes régions de l’Afrique, le Commissaire de l’Union africaine pour le développement économique, le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
Etaient également présents le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, le Conseiller Spécial du PNUD sur la gestion durable des ressources, les Ambassadeurs et chefs de délégation ainsi que les représentations des institutions, organisations internationales, d’ONG et de la société civile.
Le ministre des Mines a rappelé l’importance du thème qui, selon lui, interpelle l’Afrique sur la nécessité de repenser la gouvernance des ressources minières, dans un contexte mondial marqué par une course effrénée vers les matières premières, alors que, dans le même temps, le réchauffement climatique demeure, plus que jamais, un défi majeur à relever.
Selon lui, en dépit de ses énormes potentialités minières (54%des réserves mondiales de platine, 78% de diamants, 40% de chrome et 28% de manganèse, la plus grande réserve au monde de bauxite, etc.), l’Afrique est encore confrontée à de nombreux défis socio-économiques et que les pays africains continuent d’exporter, à l’état brut, leurs ressources minérales sans en tirer un profit apte à transformer la structure de leurs économies.
Face à ce paradoxe, Oumar Sarr a rappelé que les Etats africains ont adopté en 2009, la Vision minière africaine avec comme ambition d’arriver à ‘’une exploitation équitable et optimale des ressources minières, en vue d’une large croissance durable et d’un développement socio-économique’’.
« Cette vision minière nous offre l’opportunité d’accélérer l’industrialisation de notre continent et de créer des chaines de valeurs par une approche intégrée basée sur le développement des ressources humaines et la recherche. A cela s’ajoutent la mise en place d’infrastructures d’appui, la création de richesses et le soutien aux petites et moyennes entreprises, en vue de leur insertion dans la chaine de valeur minière’’, a-t-il déclaré.
Aussi, le ministre des Mines et de la Géologie a affirmé que la carte de vulnérabilité et d’exposition des écosystèmes et des humains aux changements climatiques montre que l’Afrique est plus exposée et plus fragile, en étant, paradoxalement, le continent le moins pollueur, avec moins de 4% d’émissions de gaz à effet de serre.
A ce sujet, il a soutenu qu’une transition énergétique juste et équitable s’impose dans les stratégies de lutte contre des changements climatiques et que l’Afrique a besoin d’exploiter ses ressources minières pour résorber son retard industriel et assurer l’accès universel à l’électricité, sachant qu’environ 600 millions de personnes en sont dépourvues.
Ainsi, face à ces enjeux multiples, le président du Bureau des ministres chargés des ressources minérales de l’Union Africaine (UA) a soutenu qu’il est primordial que l’Afrique renforce son leadership dans la production, mais également dans la création de chaînes de valeur solides autour des minéraux.
Cela est illustré par l’accord de coopération pour la fabrication de batteries pour voitures électriques signé en avril 2022 par la République Démocratique du Congo et la Zambie.
aps