Le Projet de Résilience et de Développement Communautaire dans la Vallée du Fleuve Sénégal (PRDC-VFS) se distingue comme une initiative majeure pour renforcer les capacités des populations locales et répondre aux enjeux climatiques et socio-économiques de cette région stratégique. Porté par le ministère de la Famille et des Solidarités et le Programme d’Urgence et de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA), ce projet bénéficie du soutien financier de la Banque mondiale et opère dans une logique transfrontalière avec la Mauritanie.
Le projet cible les trois départements de la région de Saint-Louis, à savoir Dagana, Podor et Saint-Louis ; la région de Matam, avec les départements de Kanel et de Matam ; ainsi que la région de Tambacounda, notamment le département de Bakel.
Ces zones frontalières, regroupant 44 communes, ont été choisies pour leur exposition aux changements climatiques mais aussi pour leur potentiel agricole, pastoral et économique.
« Une unité de gestion est mise en place de chaque côté du fleuve, permettant une synergie entre le Sénégal et la Mauritanie », a indiqué Mamadou Diédhiou, coordinateur SRV Sénégal.
Quatre composantes stratégiques
Le projet s’articule autour de quatre composantes principales :
1. Développement des infrastructures communautaires
« Cette composante vise à responsabiliser les communes dans la planification et la réalisation d’investissements prioritaires identifiés de manière participative. Les financements alloués permettent aux communes de conduire l’ensemble du processus, de l’identification des sous-projets à leur mise en œuvre, avec un appui technique des services de l’État », a expliqué M. Diédhiou.
2. Amélioration de la connectivité et promotion économique
« Le projet soutient la construction d’infrastructures de connectivité (ponts, routes, marchés) pour faciliter la mobilité et les échanges économiques. Il identifie également trois filières porteuses à promouvoir avec l’appui d’experts, renforçant ainsi les opportunités économiques locales », a ajouté Mamadou Diédhiou.
3. Cohésion sociale et renforcement des capacités
« Des activités culturelles et sportives sont organisées pour raffermir les liens entre les communautés sénégalaises et mauritaniennes. Parallèlement, des formations ciblées sont dispensées aux collectivités locales, groupements de femmes et de jeunes, ainsi qu’aux organisations communautaires de base (OCB) », a indiqué le coordinateur de SRV Sénégal.
4. Gestion des connaissances et appui à la recherche
« En partenariat avec l’Université Gaston Berger (Sénégal) et l’Université de Nouakchott (Mauritanie), cette composante encourage la recherche appliquée et la gestion des connaissances pour optimiser les actions du projet », a informé Mamadou Diédhiou.
Un impact significatif Parlant de l’impact du projet dans la communauté, Mamadou Diédhiou a affirmé que le projet répond parfaitement aux défis de la vallée du fleuve Sénégal :
« Le PRDC-VFS répond non seulement aux défis climatiques et économiques de la vallée, mais il renforce également la cohésion sociale et l’autonomisation des communautés locales. Avec une approche participative et transfrontalière, ce projet constitue un modèle de développement inclusif et durable », a-t-il assuré.
Par: Babacar SENE(Correspondant) Saint-Louis – Seneweb.com
