Maitre Djiby Dia, avocat à la cour et membre du pôle des avocats qui défendent Ousmane Sonko, a fait une déclaration juste après le verdict du procès opposant leur client à Adji Sarr.
«Aujourd’hui, le tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en sa Chambre criminelle, a rendu la décision opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr. Le verdict qui a été rendu, c’est que les infractions de poursuites qui sont le viol et les menaces de mort reprochées à mon client sont tombées».
Il s’y ajoute que «le tribunal a considéré qu’il n’y a pas de viol ni de menace de mort. Donc, vous comprendrez que les deux infractions pour lesquelles le maire de Ziguinchor a fait l’objet de poursuites sont tombées».
Cependant, précise-t-il, «le tribunal a retenu deux autres infractions : la corruption de la jeunesse, qui est une disposition consacrée par l’article 324 du Code pénal, et le juge en a tiré une condamnation à deux ans d’emprisonnement ferme».
Les avocats de la défense disent être déçus. «C’est une procédure dans laquelle on a mobilisé des moyens. Des personnes ont perdu la vie pour un viol et des menaces de mort et qu’au final, tout soit écarté. C’est ce que l’on dit souvent, tout ça pour ça».
Pour la requalification des faits, la robe noire atteste que le tribunal est tout à fait libre et souverain d’apprécier. Ainsi, il a pensé que, selon lui, ce qu’il y a à retenir, c’est justement la corruption de la jeunesse.
Interpellé sur une éventuelle arrestation d’Ousmane Sonko, Me Dia déclare que cette décision d’arrêter le leader du Pastef dépend du ministère public. Mais en l’état actuel de la procédure, il est libre.
Pour l’éligibilité d’Ousmane Sonko, l’avocat renseigne que sur la base de la décision du juge, sa candidature est encore en hypothèque, car deux ans d’emprisonnement ferme suffisent à ce que Sonko ne soit pas candidat à l’élection présidentielle.
Néanmoins, ils sont prêts à envisager des voies de recours.