Sénégal / Hub aérien : Alors qu’Air Sénégal SA perd le contrôle, TransAir prend les airs.
Faire du Sénégal un hub aérien sous régional, nécessite des compagnies aériennes puissantes et des hommes capables de porter le projet. Le chef de l’État, Macky Sall l’a si bien compris, lui qui en réceptionnant le 2e Airbus A321-200, avait invité les responsables de la compagnie nationale « à plus de professionnalisme dans la gestion et dans le traitement de leurs passagers. »
En effet, nombreux sont les Sénégalais qui ne sont pas satisfaits de ‘’leur compagnie’’, eux qui pour des raisons de patriotisme n’ont pas voulu aller chercher ailleurs. Entre retard de vol, annulation au dernier moment, une communication à la limite catastrophique, « Air Sénégal déçoit les Sénégalais », nous a confié A. Diop, un désormais ex-passager de Air Sénégal.
L’on se souvient également du couac lié au transport de supporters pour la finale de la coupe d’Afrique qui est venu s’ajouter aux nombreux désagréments causés à des passagers, comme les artistes Sénégalais bloqués à Abidjan pendant plusieurs jours avant d’être finalement rapatriés par de bonnes volontés. Ainsi, Air Sénégal SA doit faire mieux pour relever le défi et les ambitions de l’État. Mais en attendant une bonne nouvelle plane dans les airs du Sénégal.
Le groupe TransAir est une compagnie privée Sénégalaise avec 60 vols par semaine, dont 40 à l’intérieur du Sénégal, vient d’acquérir un nouvel appareil, un Boeing 737-500. La compagnie compte exploiter vers des destinations africaines telles Abidjan, Cotonou, Praia, Nouakchott, Conakry, Monrovia, Freetown…. Un ouf de soulagement pour tous les déçus de Air Sénégal.
En prélude à cette mise en service, des inspecteurs de l’ANACIM sont montés à bord de l’appareil et ont effectué entre jeudi et vendredi dernier un vol de démonstration entre Dakar et Abidjan. Ces vols de démonstration entrent dans le cadre des vols préalables à une mise en lice de flottes terminant ainsi le processus qui permet de rajouter un aéronef à la liste des aéronefs exploités par une compagnie.
Dans un tweet, l’ANACIM informe que cette exploitation a pour but de “répondre à la demande de la reprise de l’activité du transport aérien rendue possible par une régression de la pandémie de Covid-19.” Ainsi TransAir prend les airs et se positionne très sérieusement comme une alternative et un concurrent à prendre très au sérieux…