Les conflits fonciers et sociaux entre les Industries chimiques du Sénégal (ICS) et les villages riverains préoccupent les maires des communes impactées de Mboro, Taïba-Ndiaye, Méouane, Darou Khoudoss et Ngoundiane, en plus du Forum civil. Ils se sont retrouvés à Ngoundiane, lors d’une cérémonie de remise d’un corbillard et du matériel de reprographie aux deux lycées de la localité acquis dans le cadre de la RSE et pensent devoir engager une réflexion devant aboutir au « déblocage des activités des Industries chimiques du Sénégal (ICS) ».
Pour le maire Mbaye Dione, « une industrie, quand elle est installée dans un pays, doit être en conformité avec les règles de fonctionnement de ce pays ». Il pense qu’« avec les difficultés que nous avons, les gens doivent trouver des solutions, parce que les ICS sont importantes dans la vie de la nation, notamment celle de l’arrondissement de Méouane qui abrite cette carrière. Mes collègues maires de Mboro, Taïba-Ndiaye, Méouane et Darou Khoudoss devront, avec les populations et l’État du Sénégal, réfléchir pour que les ICS reprennent leurs activités ».
« Les entreprises doivent s’acquitter de toutes les obligations fiscales, si elles veulent prospérer », indique Mbaye Dione qui promet d’engager « avec (ses) collègues des réflexions, de façon globale, pour que la question minière soit prise en charge sous forme de plaidoyer par l’Association des maires du Sénégal ». Car « l’État du Sénégal et les populations doivent faire un viatique pour que la question soit réglée et que toutes les carrières du Sénégal soient d’un apport certain pour le bien-être des populations ».
D’ailleurs, ces maires dont les communes abritent les différentes carrières ont décidé de mettre en place un cadre de concertation en vue d’une synergie d’actions dans le cadre du renforcement de la RSE. D’où leurs retrouvailles, ce week-end, à Ngoundiane, à la faveur d’une cérémonie de remise de dons constitués d’un corbillard aux postes de santé, d’un cout de12 000 000 F CFA, et du matériel de reprographie aux deux lycées de la commune, pour 5 000 000 F CFA, acquis au titre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) de sociétés d’exploitation de carrières (entreprises locales, Sococim et COJECA).
Devant ses collègues venus s’inspirer des « bonnes pratiques de Ngoudiane en matière de RSE », le maire Dione a souligné « l’importance de ce volet social dans l’amélioration des conditions de vie des habitants » et rappelé d’« autres initiatives similaires, faites grâce à la RSE, comme la construction d’un poste de santé et de pistes reliant les villages, dans les secteurs de l’éducation, de l’assainissement, du sport, entre autres. En ce moment, on est en train de parfaire les connectivités dans la commune de Ngoundiane avec 12 km de pistes qui sont en train d’être faits pour rallier les petits hameaux ».