Le rideau est tombé sur la 35e édition du Tour du Faso ce 3 novembre 2024, avec l’arrivée triomphale de la dernière étape entre Boussé et Ouagadougou, où le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a assisté à l’apothéose de la compétition sur le Boulevard Thomas Sankara.
Après dix étapes et plus de 2 145 kilomètres parcourus à travers dix régions du Burkina Faso, c’est le Marocain El Kouraji Mohcine qui s’est imposé, conservant le maillot jaune qu’il avait arboré dès la première étape.
L’exploit d’El Kouraji est d’autant plus impressionnant qu’il a dominé la compétition de bout en bout, avec une régularité et une endurance qui lui ont permis de triompher sur ce parcours exigeant. Les Étalons cyclistes burkinabè, vainqueurs de la précédente édition en 2023, ont vu leur maillot jaune leur échapper cette année, mais ils restent déterminés pour les éditions futures.
Cette 35e édition a également été marquée par quelques nouveautés et défis. Pour la première fois, un « Prix de l’amitié européenne » a été instauré, visant à célébrer la coopération et l’esprit sportif. Ce prix a été remporté par l’équipe de Russie, dont la participation a cependant valu au Tour une sanction de l’Union cycliste internationale (UCI). Cette pénalité a fait controverse, mais elle n’a en rien entaché l’ambiance festive et le succès de l’événement, qui a rassemblé plus d’une soixantaine de coureurs de divers pays, malgré les tensions diplomatiques.
En termes de performances, les participants ont affronté des parcours variés et intenses, allant de la cinquième étape, la plus courte avec 85,5 kilomètres, à la neuvième, la plus longue avec 145,8 kilomètres. Le Mali, qui a brillé avec une victoire d’étape, se classe à la huitième place du classement général.
Le Tour du Faso continue de s’affirmer comme l’un des rendez-vous majeurs du cyclisme en Afrique, offrant non seulement un spectacle sportif, mais aussi un moment de rassemblement et de fierté pour le Burkina Faso et l’ensemble des pays participants. Le succès de cette 35e édition témoigne de la résilience et de la passion du peuple burkinabè pour le cyclisme, malgré les défis politiques et les sanctions internationales.
Par: Harouna NEYA – Seneweb.com