En réponse aux différentes questions et interrogations des députés, le ministre de la Justice qui venait défendre son budget pour l’exercice 2024, Ma Aïssata Tall s’est voulue claire et précise. « Nous avons été interpellés sur cinq questions ».
1- *Le personnel de justice : 541 magistrats qui ne méritent pas d’être jetés en pâture. Les greffiers plus de 300.
2- Les infrastructures : 250 milliards sur 10 ans à édifier des complexes judiciaires. Dès le* mois de décembre nous entamerons les premières inaugurations. Nous sommes en train d’informatiser les casiers judiciaires.
3- L’administration pénitentiaire : le texte de loi est en cours. Une partie du budget en est alloué. Les prisons du Sénégal ne sont pas les dernières dans le monde. Il faut reconnaître ce qui est fait pour les prisons. Une prison modèle est en construction à Diamniadio.
4- Les instances judiciaires : les longues détentions ont fait l’objet des débats. Si vous mettez le juge des libertés et des référés ça va permettre à la procédure d’être encore plus longue. Nous travaillons pour arrêter les longues détentions. Le bracelet électronique est porté par tout le monde. Sur 1.000 bracelets, 306 ont été placés. Nous devons signer des conventions avec les Etats où les sénégalais sont incarcérés. Nous travaillons sur les rapports de la CENTIF et de l’OFNAC.
5- La justice en générale : La justice est une chose grave et sérieuse Elle ne se rend pas en public. Et si vous saviez ce qui se passe dans les cabinets des juges d’instruction. La cour de sûreté de l’Etat est supprimée. L’œuvre de justice est une œuvre grave. Pour moi, il n’y a pas de détenu politique. Je découvre les décisions de justice en même temps que vous. Nous ne devons pas nous amuser avec les concepts. Si faire régresser la justice c’est renforcer la justice, oui. Le Président Macky Sall a le plus grand respect pour la justice. Vous devriez croire que force doit rester à la loi.