Le budget du ministère de l’Education nationale, arrêté à 909 milliards 323 millions 430 mille 797 francs CFA avec une hausse de 130 milliards 773 millions 980 mille 529 francs CFA, a été adopté her par la majorité des députés.
Cette hausse de plus de 130 milliards s’explique par la volonté des pouvoirs publics de vouloir prendre en compte l’impact financier liés aux accords conclus entre l’Etat et les syndicats d’enseignants, la mise à jour du personnel et l’impact des réclamations des décisionnaires, la mise en solde des corps émergents, entre autres mesures.
Le budget a été approuvé par les députés après près de cinq heures de débats lors de la plénière consacrée à son examen à l’Assemblée nationale. 94 députés ont voté pour et 27 se sont abstenus.
Ce montant était de 778 milliards 549 millions 450 mille 268 francs CFA lors du précédent exercice budgétaire. En atteignant 909 milliards 323 millions 430 mille 797 francs CFA pour l’exercice 2024, il enregistre une hausse de 16,8% en valeur relative.
Cette hausse prend en compte le paiement des rappels et intégrations d’un montant de 75 milliards de francs CFA, la dotation des nouveaux collèges et lycées d’un montant de 169 millions de francs CFA et le renforcement des crédits de fonctionnement de l’Ecole sénégalaise internationale de Djeddah, d’un montant de 104 millions 551 mille 152 francs CFA.
Le budget 2024 prend en compte des constructions et équipements scolaires pour la réduction des abris provisoires et le déficit de tables-bancs d’un montant de plus de 11 milliards de francs CFA.
Revenant sur l’exécution budgétaire, le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Anne a souligné qu’elle est entièrement orientée vers la prise en charge des dépenses de personnel pour 84%.
C’est un investissement dans le capital humain pour disposer de ressources humaines capables de porter le développement du pays, a-t-il fait valoir avant de rappeler que 61% de la population a entre 0 et 24 ans, soulignant que l’investissement dans l’éducation permet de capter le dividende démographique, faisant de notre jeunesse une force de production.
“Les premiers intrants pour la qualité de l’éducation, c’est l’enseignant”, a rappelé le ministre aux parlementaires.
A propos des “daara” (écoles coraniques), il a précisé que ces écoles relèvent du programme non formel dénommé “Education non formelle”, qui est dans le programme “Education de base des jeunes et des adultes”. Il a assuré qu’ils sont “bien pris en compte dans l’exercice budgetaire de 2024”.
A. Saleh