Le satisfecit des états-majors burkinabè et nigériens pour leur coopération anti-terroriste
Après plusieurs opérations conjointes, qui ont donné des résultats satisfaisants, les deux pays lancent les bases d’une nouvelle stratégie commune de lutte le long de leurs frontières et de concept d’opérations conjointes. En reconnaissant avoir pris du retard dans la mise en place d’une telle action, les deux pays veulent aller vite et aussi convaincre les autres États de la sous-région à se joindre à leurs initiatives.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
La rencontre a réuni les états-majors des armées des deux pays. Alkassoum Indattou, le ministre nigérien de la Défense nationale s’est dit disposé à tout mettre en œuvre pour renforcer la coopération dans le cadre de la lutte antiterroriste. Il a émis le vœu qu’aucun autre pays de la sous-région ne connaisse la situation vécue par ses compatriotes. « Notre faiblesse, c’est que nous avons mis du temps à nous organiser. Ce temps perdu a permis à notre ennemi, à nos ennemis de se renforcer et de s’organiser. Nous allons rattraper ce retard-là très vite, les populations seront très vite sécurisées et la frontière de nos pays sera très vite défendue. Nous allons faire reculer les terroristes. »
Cette réunion qui a permis de mettre en place les bases d’une stratégie commune de lutte anti-terroriste selon, le ministre burkinabè de la Défense, ouvre une nouvelle page dans la relation d’amitié et de coopération militaire entre les deux pays. « Nous avons pris du retard, mais les choses avancent positivement » a soutenu le général Aimé Barthelemy Simporé. « Sachez qu’il y a déjà des actions sur le terrain et la rencontre a permis d’envisager d’améliorer cette coopération à travers l’élaboration d’une stratégie commune. Ce qui nous importe, c’est le renforcement de cette alliance de coopération entre nos deux pays. Les conclusions auxquelles nous sommes parvenues vont nous permettre d’améliorer cela. »
Les deux pays assurent qu’ils feront des efforts pour que des pays comme le Mali, le Bénin ou le Togo puissent rejoindre cette nouvelle dynamique afin de vaincre le terrorisme dans la sous-région