Le Train Express Régional (TER) est l’un des projets phares du (PSE) initiés par le Président de la République, SEM Monsieur Macky Sall
Le Train Express Régional (TER) est l’un des projets phares du Plan Sénégal Emergent (PSE) initiés par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall. Le TER reliera le centre ville de Dakar au nouvel aéroport International Blaise Diagne situé à 57km, en 45 minutes.
Articulé avec d’autres modes de transport par un système de rabattement intelligemment pensé, le TER constituera l’épine dorsale du transport dans la capitale Sénégalaise. Le projet sera réalisé en deux phases : une première phase allant de la gare de Dakar à Diamniadio (36km) et une seconde phase allant de Diamniadio à l’aéroport AIBD (19km).
Le TER, un projet structurant
A la mise en service de la phase 1, le TER transportera jusqu’à 115 000 passagers par jour et desservira 13 gares et haltes entre la banlieue de Dakar, et la nouvelle ville de Diamniadio. La quatorzième (14ème ) gare, celle de l’Aéroport International Blaise Diagne sera desservie à la fin des travaux de la phase 2.
Avec une fréquence de 6 trains par heure (un train toutes les 10 minutes) et une vitesse de pointe de 160 Km/h, le TER s’inscrit comme un transport de masse qui respecte les standards internationaux en terme de mobilité urbaine. Le projet TER Dakar – AIBD tel que conçu aujourd’hui atteint la rentabilité socio-économique.
En effet, les études socio-économiques bouclées montrent que la Phase 1 (Dakar – Diamniadio) seule du projet atteint une très bonne rentabilité avec un TRI socio-économique compris entre 11,9 % et 14,9 % selon les scenarios avec un tarif Intermédiaire qui apporte des bénéfices importants pour la collectivité.
En terme d’emploi, des milliers de jeunes sénégalais et sénégalaises seront recrutés durant la phase de construction mais aussi durant la phase exploitation du projet.
Le projet contribuera à la création de nouveaux métiers et à l’éclosion de nouvelles vocations dans le milieu ferroviaire.
Les gares seront aussi des espaces de revitalisation des villes dans le sens où elles dynamiseront les activités et favoriseront l’émergence d’activités économiques connexes qui viendront se greffer autour du TER.
Le TER, plusieurs marchés pour plusieurs domaines d’expertise
La stratégie de mise en œuvre retenue pour le projet a été d’allotir les travaux par domaine afin de faciliter l’implémentation et de garantir un respect des délais de réalisation.
Depuis 2016, le processus de passation des marchés, basé sur les études Avant-Projet Sommaire (APS) bouclées par la société SYSTRA, a abouti à la signature des contrats des lots suivants :
Le marché M1 (Infrastructures) concerne les études détaillées et les travaux d’installation d’une plateforme ferroviaire de deux voies UIC 1435 mm, la construction des ouvrages de rétablissement (ponts rails, ponts routes, ouvrages hydrauliques, passerelles …), des voiries, des deux (2) sites de maintenance (matériel roulant et infrastructures) et des quais des gares.
Le marché M2 (Systèmes) concerne les études détaillées et la fourniture et l’installation de tous les systèmes techniques du projet comprenant la signalisation ferroviaire, le système d’alimentation électrique (sous-station, caténaires…), la télécommunication, l’information voyageur et la billettique.
Le marché M3 (Voie métrique) concerne les travaux de ripage et de renouvellement de la voie métrique existante destinée à accueillir l’exploitation commerciale du frêt.
Le marché M4 est subdivisé en deux catégories : le M4 A1 confié à Eiffage Sénégal, qui porte sur la rénovation et l’aménagement des gares de Dakar et Rufisque et le M4 A2 réalisé par Getran, qui concerne la réalisation de la gare emblématique de Diamniadio.
Le marché M5 (Matériel Roulant), concerne dans sa première phase, une commande de quinze (15) trains automotrices bi-mode (à la fois une traction électrique et diesel) de marque CORADIA. Chaque train sera composé de quatre (4) voitures et pourra transporter jusqu’à 565 passagers en offrant des services de WIFI, multimédia, confort (1er et 2e classe), climatisation, rangement et éclairage à bord. Une seconde phase livrera une commande de 7 trains.
En 2018, il est prévu la finalisation du processus de passation des marchés des lots suivants :
- Marché M4-B1 : Construction Gares de Thiaroye et de Keur Mbaye FALL ;
- Marché M4-B2 : Construction des huit Haltes
- Marché M6 : Maintenance et Exploitation du TER
Les travaux ont démarré depuis 2017 ; Avec l’appui d’une Assistance à Maitrise d’Ouvrage Travaux (AMO- Systra), APIX-S.A. s’assure du bon déroulement de la mise en œuvre et du respect du planning directeur pour une mise en service en début 2019.
La libération des emprises et l’accompagnement social des personnes affectées par le projet (PAP)
Le projet TER dans sa première phase, traverse 18 communes situées dans les départements de Dakar, Pikine et Rufisque. Des guichets uniques appelés « Maison TER », espaces d’informations et de conciliation, ont été mis en place dans chaque département, pour recevoir les 12 000 Personnes Affectées par le Projet (PAP). Ces PAP ont été recensées conformément au Plan d’Action et de Réinstallation (PAR) bouclé et validé en comité ad-hoc présidé par le Ministre de l’Intérieur.
Depuis 2016, sous l’égide du Gouverneur de Dakar et sur la supervision des préfets, les commissions de conciliations ont débuté dans les départements de Dakar, de Rufisque et de Pikine.
De plus, pour une bonne appropriation du package d’indemnisations qui respecte les principes d’indemnisations des bailleurs de fonds (OP 4.12), des structures facilitatrices (ONG) ont été recrutées pour travailler dans chaque Maison TER et pour assurer un bon accompagnement des PAPs.
Dans un souci d’acceptation du projet par les populations, un processus collaboratif a été initié avec les collectivités locales et les autorités administratives à travers la tenue de plusieurs rencontres d’information et de sensibilisation dans toutes les communes impactées par le projet.
Par ailleurs, un vaste programme d’accompagnement social, qui est un processus additionnel aux indemnisations des PAPs, a été initié en amont avec les collectivités locales et les autorités administratives. En plus de la réalisation de plusieurs aménagements connexes, l’accompagnement social vise à renforcer les capacités sociales et économiques des acteurs impactés par le projet.
Parallèlement, les aménagements connexes prévus dans ce programme pourront contribuer à l’essor des activités économiques dans les communes traversées.
Des partenaires engagés et un financement bouclé
Comme pour les travaux, le schéma de financement du projet a été alloti entre différents bailleurs de fonds afin de couvrir les différents lots indépendamment.
En 2016, les approbations des Conseils d’administration de l’AFD et du Trésor français ont été reçues et une convention de financement a été signée avec la BID.
Les premiers décaissements ont été effectifs en 2017 après la signature des conventions de financement entre l’Etat du Sénégal et l’AFD et la BAD.
La contribution significative de ces multiples bailleurs à l’édification de ce projet structurant, montre indéniablement une adhésion et une acceptation du projet, qui constituera le socle du transport urbain pour les futures générations.