Les femmes de Pikine sensibilisées sur le protocole de Maputo, l’acte additionnel et la résolution 13
PROMOTION DES DROITS DES FEMMES
Les femmes de Pikine sensibilisées sur le protocole de Maputo, l’acte additionnel et la résolution 1325….
Par Younoussa BALDE
La salle de conférence de l’église Notre Dame du Cap-Vert à Pikine a accueilli hier un forum qui a rassemblé beaucoup de femmes. La rencontre a été axée sur la vulgarisation du protocole de Maputo, l’acte additionnel et la Résolution 1325. Selon la chargée de projets à Femmes, droits et développement en Afrique(Wildaf) Sénégal, malgré l’entrée en vigueur de ses instruments juridiques, cités plus haut, ils sont méconnus des populations, surtout des femmes. « Nous sommes venues pour vulgariser ses instruments juridiques afin de permettre aux femmes de mieux les connaitre pour se les approprier et de pouvoir s’en prévaloir » explique Mme Ndiaye, Ndèye Ngoné Coulibaly. Le protocole de Maputo préconise une meilleure prise en compte des droits des femmes. En son article 9, le protocole de Maputo oblige les Etats à intégrer les femmes dans les instances de décisions en respectant la parité au niveau des instances de prise de décision. L’acte additionnel est plus contraignant. Il vient en appoint pour exiger des Etats à ce qu’ils prennent en considération les droits des femmes en ce qui concerne les violences dont elles subissent, en ce qui les discriminations etc. Pour ce qui de la Résolution 1325 du conseil de sécurité des nations unies adoptée en 2000, elle évoque la participation des femmes dans les processus de paix.
…Women in Love and Development in Africa (Wildaf) plaide pour l’harmonisation des textes.
Le constat est triste et amer. Le protocole de Maputo, l’acte additionnel et la résolution 1325 sont loin d’être appliqués par les Etats signataires. « Chaque jour les femmes subissent les pires formes de violences : physiques, économiques, sexuelles entre autres. Seuls 42 % des femmes siègent à l’Assemblée nationale du Sénégal. Sur 557 collectivités locales, il n’y a que 13 femmes qui dirigent des mairies. Ce qui est à la limite dérisoire » se désole la coordonnatrice du collège des jeunes au niveau de Wildaf Sénégal. « C’est pourquoi nous invitons les autorités sénégalaises à harmoniser les textes nationaux aux textes internationaux. Mais réclamons aussi l’application effective des instruments juridiques pour un meilleur épanouissement des femmes » peste-t-elle.